1965 - Georges Brassens a mis en musique et interprété un choix de strophes du poème «Rosaire» de FRANCIS JAMMES sous le titre «La Prière ».
PAROLES
Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent:
Je vous salue, Marie.
Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée
Par le fils dont la mère a été insultée:
Je vous salue, Marie.
Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids
S'écrie: " Mon Dieu ! " par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne:
Je vous salue, Marie.
Par les quatre horizons qui crucifient le monde
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins:
Je vous salue, Marie.
Par la mère apprenant que son fils est guéri
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
Par le baiser perdu par l'amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie:
Je vous salue, Marie.
Comme la lune, la nuit apparaît dans ma vie
Comme une étincelle elle met le feu sous la pluie
Elle a fait de moi la victime de mes insomnies
Et j'me demande comment j'ai fait pour tenir jusqu'ici
Et si jamais je m'en vais
REFRAIN Mais tu iras où-où-où si jamais je m'en vais? Ça m'rendrait eh-eh-eh si jamais tu partais Mais tu iras où-où-où si jamais je m'en vais? Ça m'rendrait eh-eh-eh si jamais tu partais
Sometimes the moon hids in the clouds so high above me Her beauty fades beyond my glasses And every morning leaves me wondering if she loves me still I roll a dice and take my chances I roll a dice and take my chances
REFRAIN
Just like the rain she plants a flower in the desert of my heart, Until it withers in the sunlight, And as the hours pass I pray for her returning to me, A lonely shwadow in the moonlight A lonely shadow in the moonlight
REFRAIN
Et derrière chacun de tes pas
Je suis là mais tu ne me vois pas
C'est où-où-où (tu ne me vois pas)
C'est où-où-où (mais je suis là)
Et derrière chacun de tes pas
Je suis là mais tu ne me vois pas
C'est où-où-où (tu ne me vois pas)
C'est où-où-où (mais je suis là)
Comme la rose rouge qu'elle a posée sur ma poitrine
J'ai prié de peur qu'elle s'envole et ne s'abîme
Elle a fait de moi la victime de mes insomnies
Et j'me demande comment j'ai fait pour tenir jusqu'ici
Et si jamais je m'en vais
REFRAIN
Mais tu iras où-où-où si jamais je m'en vais?
Ça m'rendrait eh-eh-eh (I'm only shadow in the moonlight)
Mais tu iras où-où-où si jamais je m'en vais?
Ça m'rendrait eh-eh-eh (I'm only shadow in the moonlight)
Où-où-où (I'm only shadow in the moonlight)
Un poète ne vit pas très longtemps
Il se croque la vie à pleines dents
Brûle toutes cartouches en même temps
Se moquant des faux-culs, des faux-semblants
Un poète ne vit pas très longtemps
Un poète ne vit pas très longtemps
Si vous l'avez cru voir vieillissant
Son fantôme, son spectre assurément
Ou sa dernière blague d'étudiant
Un poète ne vit pas très longtemps
ah ah ah ah ah...
Un poète se meurt de temps en temps
Ce n'est pas la cohue à l'enterrement
Juste quelques amis, quelques parents
On n'a pas alerté les présidents
Un poète se meurt de temps en temps
Un poète se meurt de temps en temps
On ne retrouve pas de testament
Encore moins d'héritiers, de prétendants
Seule est là la compagne des jours sans
Un poète se meurt de temps en temps
ah ah ah ah ah...
Un poète, c'est sûr c'est emmerdant
Et ça n'est jamais très très bien pensant
À la moindre injustice, ça va gueulant
Contre les cons, le vice et les puissants
Un poète, c'est sûr, c'est emmerdant
Un poète, c'est sûr, c'est emmerdant
Ça ne craint ni l'exil ni les tourments
Ça écrit quand est grand le dénuement
Avec la dernière goutte de son sang
Un poète, c'est sûr, c'est emmerdant
ah ah ah ah ah...
Un poète, ça vit très très longtemps
Si j'ai dit le contraire apparemment
C'est que les mots, les mots, c'est bien changeant
S'ils sont dits au passé ou au présent
Un poète, ça vit très très longtemps
Un poète, ça vit très très longtemps
On ne compte le nombre de ses enfants
Il en naît chaque hiver, chaque printemps
Qui la gloire du prophète vont chantant
Un poète, ça vit très très longtemps
Moi, j'ai une toute p'tite ligne de chance
Moi, j'ai une toute p'tite ligne de chance
Si peu de chance dans la main
Ça me fait peur des lendemains
Ma ligne de chance, ma ligne de chance
Dis-moi chéri, qu'est-ce que t'en penses ?
Ce que je pense, quelle importance ?
C'est fou ce que j'aime ta ligne de hanche
Ta ligne de hanche, ma ligne de chance
J'aime la caresser de mes mains
Ta ligne de hanche, ma ligne de chance
C'est une fleur dans mon jardin
Mais regarde ma p'tite ligne de chance
Mais regarde ma p'tite ligne de chance
Regarde ce tout petit destin
Si petit au creux de ma main
Ma ligne de chance, ma ligne de chance
Dis-moi chéri, qu'est-ce que t'en penses ?
Ce que je pense, quelle importance ?
Tais-toi et donne-moi ta main
Ta ligne de hanche, ma ligne de chance
C'est un oiseau dans le matin
Ta ligne de hanche, ma ligne de chance
L'oiseau frivole de nos destins
Quand même une si p'tite ligne de chance
Quand même une si p'tite ligne de chance...
Une si p'tite ligne, c'est moins que rien
À peine un p'tit point dans la main
Ma ligne de chance, ma ligne de chance
Dis-moi chéri, qu'est-ce que t'en penses ?
Ce que j'en pense, quelle importance ?
J' suis fou de joie tous les matins
Ta ligne de hanche, ma ligne de chance
Un oiseau chante dans mes mains
Ta ligne de hanche, ma ligne de chance
C'est l'oiseau vol(e) de nos destins.
Dans le film, Anna Karina chante avec Jean-Paul Belmondo.
Tant qu'il y aura des hommes
Y aura des villes en flammes
Des tours de Babylone
Des forêts de napalm
Y aura d'autres croisades
Y aura d'autres prisons
Y a qu'à changer les dates
Y a qu'à changer les noms
Tant qu'il y aura des hommes
Y aura des filles maudites
Des routes qui mènent à Rome
Des couleurs interdites
Y aura des kamikazes
Et la Loi du Talion
Y aura de l'eau dans l’gaz
Des gazelles et des lions
Tant qu'il y aura des hommes
Mais pour un seul poète
Qui vole vers l'azur
Mais pour un seul prophète
Qui fait trembler les murs
Et pour un géranium
Qui pousse dans les charniers
Tant qu'il y aura des hommes
On pourra espérer
Malgré nos vies qui s'emballent dans une époque folle
Où un rien nous détourne du simple instant présent
Alors que tout s'envole
Avec le temps
Malgré la mort, celle qui frappe et qui nous fait pleurer
Ou bien celle qui un jour, tôt ou tard, nous fauchera
Je m'accroche les pieds
Ici-bas
Malgré l'amour celui qui nous fait vivre d'espoir
Qui parfois fait si mal quand on reste sur le seuil
D'une trop courte histoire
Sans qu'on le veuille
Malgré la haine qui souvent nous retombe sur le nez
Et les caves qui s'abreuvent de ce triste crachat
Je m'accroche les pieds
Ici-bas, ici-bas
REFRAIN Tant que mes yeux s'ouvriront Je chercherai dans l'horizon La brèche qui s'ouvre sur mes décombres La lueur dans les jours plus sombres Tant que mes pieds marcheront J'avancerai comme un con Avec l'espoir dans chaque pas Et ce jusqu'à mon dernier souffle, ici-bas
Malgré les merdes, les revers, les choses qui nous échappent
Les p'tits, les grands tourments, les erreurs de parcours
Et tout c'qui nous rattrape
Dans le détour
Malgré l'ennui, le trafic, les rêves inachevés
La routine, le cynisme, l'hiver qui finit pas
Je m'accroche les pieds
Ici-bas, ici-bas
C'est vrai qu'il fait un temps superbe
Pour un dimanche de février
Y a ceux qui bronzent déjà sur l'herbe
Et ceux qui s'inquiètent des degrés
Les éléments sont en colère
Et les décideurs font la loi
Quand un expert montre la terre
L'industriel regarde le doigt
Et quand il rentre à la maison
Il dit : « Franchement, y a plus de saisons »
Pendant que des mecs en costards
Nous garantissent que tout va bien
On se demande s'il est trop tard
Est-ce qu'on peut faire au quotidien
Tous ensemble sur le même bateau
Les femmes et les enfants d'abord
Y a qu'à regarder les infos
Les drames, les ouragans dehors
Les incendies sont en option
Non mais franchement, y a plus de saisons
REFRAIN Y a plus de saisons Y a plus de saisons C'est ma grand-mère qui avait raison Y a plus de saisons Y a plus de saisons Le ciel est noir à l'horizon
On se dit que l'homme est capable
Autant du meilleur que du pire
Et toutes ces images nous accablent
Quand un autre continent transpire
On a construit les grands musées
Des cathédrales et des jocondes
On va quand même pas préserver
La beauté naturelle du monde
Y a pas urgence de toutes façons
Les océans vous le diront
REFRAIN
On regarde nos mômes jouer aux billes
Dans les caniveaux de la planète
On s'inquiète du soleil qui brille
Comme une épée au-dessus de leur tête
Qu'est-ce qu'il en sera dans cent ans ?
Est-ce que la Terre pourra tourner
Quand leurs automnes seront nos printemps
Quand leurs hivers seront nos étés ?
Et aux futures générations
Est-ce qu'on va demander pardon ?
REFRAIN Petite note - Une apostrophe en trop ? Y'a plus de saisons ou Y a plus de saisons ? 👉 Réponse de l'Académie Française
Michel Puyau : chant, guitare, ukulélé, harmonica,
Xavier Cherrier : chant, guitare.
PAROLES
Quand on n’a que l'humour
Et que page après page
Malgré vent et orages
On dessine toujours
Quand on n’a que l'humour
Qui nous montre pourquoi
Un bon dessin parfois
Vaut mieux qu’un long discours
Quand on n’a que l'humour
Qu’on publie dans la presse
Au milieu des détresses
De jolis contre-jours
Quand on n’a que l'humour
Et que l’on nous surveille
Car quand pique une abeille
Elle se meurt en retour
Quand on n’a que l'humour
Et un simple crayon
Et qu’on a des frissons
Dans la rue chaque jour
Quand on n’a que l'humour
Un 7 janvier au matin
Et voilà que soudain
On est mort pour toujours
Quand on n’a que l'humour
Que d’un coup, c’est la guerre
Qu’on est au cimetière
Pour deux trois calembours
Quand on n’a que l'humour
Pour rire des bourgeois
De Dieu ou de la foi
Des aveugles et des sourds
Quand on n’a que l'humour
Que l’on caricature
Le monde et ses blessures
Pour en rire chaque jour
Quand on n’a que l'humour
Qu’on s’appelle Charlie
Qu’on est toujours en vie
Qu’on dessine toujours
Et même si on n’en peut plus
On va continuer
Avec ou sans Cabu
Et pour la liberté...
Hommage à Charlie
Texte : S. Richardot
Parodie de "Quand on n'a que l'amour" de Jacques Brel
Extrait de l'album "Chanson plus bifluorée passe à table" (EPM Musique)
Arrangements musicaux : Benjamin Constant
Les adjectifs nous manquent pour souligner la beauté de cette reprise, l'intensité de la voix de Dimash et la portée de son art !
PAROLES
(Dimash ne chante pas les vers en italiques)
Pourquoi je vis, pourquoi je meurs?
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure?
Voici le S.O.S.
D'un terrien en détresse
J'ai jamais eu les pieds sur terre
J'aimerais mieux être un oiseau
J'suis mal dans ma peau
J'voudrais voir le monde à l'envers
Si jamais c'était plus beau
Plus beau vu d'en haut
D'en haut
J'ai toujours confondu la vie
Avec les bandes dessinées
J'ai comme des envies de métamorphoses
Je sens quelque chose
Qui m'attire
Qui m'attire
Qui m'attire vers le haut
Au grand loto de l'univers
Si jamais c'était plus beau
Plus beau vu d'en haut
Si jamais c'était plus beau
Plus beau vu d'en haut J'ai pas tiré l'bon numéro J'suis mal dans ma peau J'ai pas envie d'être un robot Métro boulot dodo
Pourquoi je vis, pourquoi je meurs?
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure?
Je crois capter des ondes
Venues d'un autre monde
J'ai jamais eu les pieds sur terre
Si jamais c'était plus beau
Plus beau vu d'en haut
J'aimerais mieux être un oiseau J'suis mal dans ma peau J'voudrais mieux voir le monde à l'envers J'aimerais mieux être un oiseau
De ce temps-là, je n'entends plus ma voix
De ce temps-là, je ne guide plus mes pas
De ce temps-là, je sais que je vais mais ne marche pas
Sans aucun repos, j'avance puisqu'il le faut
De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu m'entends ?
Désormais, s'il fait un peu plus frais
Ce n'est pas que le temps soit mauvais
Mais il est vrai que je me perds dans ce monde imparfait
Ni meilleur, ni plus laid
Mais juste un pâle reflet
De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu entends
Tous mes mots ?
Peux-tu me dire si leur sens est plus beau ?
Peux-tu me dire si leur souffle est plus chaud ?
Et s'ils te réconfortent, là où ils t'emportent
Je ne rêve qu'en noir et blanc
Mes souvenirs se mêlent de sang
Et pourtant,
Je me lève pour faire semblant
De vivre comme un vivant
De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu entends
Tous mes mots ?
Peux-tu me dire si leur sens est plus beau ?
Et peux-tu me dire si leur souffle est plus chaud ?
S'ils te réconfortent, là où ils t'emportent
Là-haut
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu m'entends
De là-haut ?
«Devenu chanteur sur le tard, Yves Jamait s’est fait connaître par des histoires de bistrot, de déchirures, de fêlures. Son sixième album le montre apaisé et penché sur ses souvenirs. Une réussite.»
Des matins qui se lèvent
Dans le ciel de tes yeux
Des lumières du jour
Qui tachent tes cheveux
De tes jupes que trousse
Du regard le soleil
Et la gouache des fleurs
Sous des nuées d'abeilles
Des matins insolents
Qui effacent l'hiver
Des étés qui étouffent
De leurs bras incendiaires
Des rires qui se brisent
Pour se laisser pleurer
Sur des mélancolies
Par l'automne insufflé
Oh, j'en veux
J'en veux encore
Et ne jamais cesser
De sentir dans mes veines
Cette vie palpiter
Aussi belle que vaine
J'en veux
J'en veux encore
Je le crie sans colère
Au milieu du vacarme
Je finirai mon verre
Jusqu'à la dernière larme
Et crépusculairant
Jusqu'aux lumières de l'aube
Des instants ou le jour
Et la nuit marivaudent
De l'alcool qui s'ennuie
De ne savoir créer
Des musiques qui battent
Mon cœur irrégulier
Des mains qui s'insinuent
Dans mes nuits de sommeil
L'envie toujours plus forte
Qu'un besoin essentiel
Des horizons bouchés
Par le soir qui se couche
Des bains ensoleillés
Qui coulent dans ma bouche
J'en veux
J'en veux encore
Et ne jamais cesser
De sentir dans mes veines
Cette vie palpiter
Aussi belle que vaine
J'en veux
J'en veux encore
Je le crie sans colère
Au milieu du vacarme
Je finirai mon verre
Jusqu'à la dernière larme
Des murs qui se fissurent
Sur des idées nouvelles
Des mots qui se répandent
Comme des étincelles
Des soirs qui s'agrandissent
Un peu plus chaque jour
Des je t'aime je t'attends
Des bonsoirs des bonjours
Des enfants qui m'embrassent
En me disant papa
Des amis qui m'accueillent
Dans le nid de leurs bras
L'ivresse qui s'abreuve
Du rouge de tes baisers
Oui mon corps qui réclame
Sans être rassasié
J'en veux
J'en veux encore
Et ne jamais cesser
De sentir dans mes veines
Cette vie palpiter
Aussi belle que vaine
J'en veux
J'en veux
J'en veux
J'en veux encore
Je le crie sans colère
Au milieu du vacarme
Je finirai mon verre
Jusqu'à la dernière larme
Des matins qui se lèvent
Dans le ciel de tes yeux
Des lumières du jour
Qui tachent tes cheveux
Des rires qui se brisent
Pour se laisser pleurer
Sur des mélancolies
Par l'automne insufflé
Les mains sur les tempes
Abritant nos regards
Autour de la lampe
Nous rêvions le soir
Nous cherchions les horizons
De nos dix-sept ans
D'autres lieux faits d'un présent
Tendu vers l'avenir
Et nous rêvions et nous rêvions
Nous rêvions d'autres temps
D'autres lieux que nous irions
Par couples conquérir
Des planètes blanches
Sous le grand Soleil
Des mondes qui penchent
Où la vie s'éveille
Et nous rêvions et nous rêvions
Nous rêvions follement
De grands vols à contretemps
Trouant le firmament
De quitter la Terre
Vieillir de mille ans
Vieux système solaire
Vieille Lune d'antan
Et nous rêvions et nous rêvions...
Les mains sur les tempes
Abritant nos regards
Autour de la lampe
Nous rêvions le soir
Nous cherchions les horizons
De nos dix-sept ans
Loin de ce passé présent
Fermant notre avenir
Et nous rêvions et nous rêvions
Nous rêvions follement
D'un monde pétri de nos mains
Lancé sur le néant
Planète de cuivre
Que frôlent en tanguant
Nos grands vaisseaux ivres
Pointés hors du temps
Et nous rêvions et nous rêvions
Nous rêvions follement
Mais voilà qu'un papillon
Phalène au duvet blanc
Piégé par la lampe
Vint en se cognant
Tout contre nos tempes
Mourir en vibrant
Et nous rêvions et nous rêvions
Si une chanson a le pouvoir de faire oublier une seconde la douleur
Si une chanson a le pouvoir de faire communier tout le monde en douceur
Alors il faut chanter
Alors il faut chanter
Si une chanson tombée du ciel, sortie d'une malle ou d'une armoire peut aider
Si cette chanson est de celles qui peuvent ramener l'espoir et la paix
Alors il faut chanter
Alors il faut chanter
Chanter de toutes ses forces
Chanter de tout son cœur
Être le rire qu'on a volé
Et l'insouciance enfuie
Être le jour qui est tombé
Sous les balles de la nuit
Chanter, chanter, chanter encore
Chanter de tout son corps
Prendre le chagrin dans ses mains
La joie évanouie
Être comme un rempart au destin
Au bonheur éconduit
Si dans la prison de la peine, une chanson peut se présenter au parloir
Si sans appeler à la haine, elle sait allumer une flamme dans le noir
Alors il faut chanter
Alors il faut chanter
Si une chanson a le pouvoir de faire oublier une seconde la douleur / alors il faut
Si une chanson a le pouvoir de faire communier tout le monde en douceur / chanter, chanter
Si une chanson a le pouvoir de faire oublier une seconde la douleur / alors il faut
Si une chanson a le pouvoir de faire communier tout le monde en douceur / chanter
Si une chanson a le pouvoir de faire oublier une seconde la douleur / chanter
Si une chanson a le pouvoir de faire communier tout le monde en douceur
En douceur
J'ai commencé par Instagram
C'était cool, j'avais un très bon programme
Petit concert dans des bars vides
Ma baby-sitter la première à m'suivre
Ensuite tout a changé très vite
Même mes amis ils ont changé
Tout est devenu plus simple
Enfin surtout pour rentrer dans les soirées
On connait tous la pression
Tu t'sens comme la reine du monde
Mais c'est qu'une impression
Les gens t'aiment pas pour de vrai
Tout le monde te trouve génial alors que t'as rien fait
REFRAIN Tout est devenu flou Un peu trop fou, pour moi Tout est devenu flou Et j'en ai peur, la suite on verra
Si ça s'trouve ça va pas durer
Ou peut-être seulement quelques mois
Voilà je commence déjà à angoisser
Crise après crise j'arrive plus à être moi
On connait tous la pression
Tu t'sens un peu seul au monde
C'est pas qu'une impression
Les gens t'aiment pas pour de vrai
Tout le monde te trouve génial alors que t'as rien fait
REFRAIN
Perdre la tête en enfer,
j'ai peur de perdre la tête en enfer
La suite on verra
Perdre la tête en enfer,
j'ai peur de perdre tous mes repères
REFRAIN
Oh fou
Beaucoup trop fou, pour moi
Tout est devenu flou
J'en ai bien peur, la suite on verra
J'en ai bien peur, la suite on verra
Tu m’as dit que j’étais faite
Pour une drôle de vie
J’ai des idées dans la tête
Et je fais ce que j’ai envie*
Je t’emmène faire le tour
De ma drôle de vie
Je te verrai tous les jours
Si je te pose des questions
Qu’est-ce que tu diras ?
Et si je te réponds
Qu’est-ce que tu diras ?
Si on parle d’amour
Qu’est-ce que tu diras ?
Si je sais que tu m’aimes
La vie que tu aimes
Au fond de moi
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même
Du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes
Tu sais que je t’aime
Ça t’aidera
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes
Et viens avec moi
On est partis tous les deux
Pour une drôle de vie
On est toujours amoureux
Et on fait ce qu’on a envie*
Tu as sûrement fait le tour
De ma drôle de vie
Je te demanderai toujours
Si je te pose des questions
Qu’est-ce que tu diras ?
Et si je te réponds
Qu’est-ce que tu diras ?
Si on parle d’amour
Qu’est-ce que tu diras ?
Si je sais que tu m’aimes
La vie que tu aimes
Au fond de moi
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même
Du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes
Tu sais que je t’aime
Ça t’aidera
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes
Et viens avec moi
Si je sais que tu m’aimes
La vie que tu aimes
Au fond de moi
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même
Du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes
Tu sais que je t’aime
Ça t’aidera
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes
Et viens avec moi
«Chanson sur ma drôle de vie ou l’histoire d’un titre à part dans la discographie de Véronique. Preuve patente que le public élit ses préférences, parfois à l’encontre même des choix de l’artiste. Rare pièce franchement gaie et légère dans une œuvre pour le moins tourmentée, facile à fredonner, elle est une des plus fréquemment citées spontanément par ceux qu’on interroge sur le répertoire de Véronique. C’est le titre le plus repris après Amoureuse [...]
*Ajoutons enfin le souvenir toujours vivant pour Véronique de son père qui ne décolérait pas devant son « Et je fais ce que j’ai envie » à peine convenable selon lui, du fait qu’il y manque une suite ( « Et je fais ce que j’ai envie de faire » ). Et reconnaissons sur ce point que le plus académique et paternellement préconisé « Et je fais ce dont j’ai envie » eût été bien moins agréable à l’oreille.»
Sur le chemin de l'école,
Nous avions douze ou treize ans,
Cheveux blonds et têtes folles,
Nous parlions comme les grands.
Nous avions la tête pleine
De jolis projets.
Moi, j'avais pour Madeleine
Un tendre secret.
REFRAIN Dites-moi ce qui m'entraîne, Dites-moi d'où vient le vent Où s'en vont ceux que l'on aime, Dites-moi ce qui m'attend, Où s'en vont ceux que l'on aime, Dites-moi ce qui m'attend.
Sur le chemin de la vie
Nous nous sommes séparés,
Chacun son jeu, sa partie,
J'ai dépensé sans compter
Les amis, l'argent, les filles
Et puis mes vingt ans,
Je n'ai pour toute famille
Qu'un petit enfant.
REFRAIN
Sur le chemin de l'école,
Quand j'irai t'accompagner,
Je t'en donne ma parole,
Je saurai te protéger.
Je t'offrirai des voyages,
Une jolie maison,
Je t'apprendrai le langage
Des quatre saisons.
Y a ceux qui brillent noyés dans le champagne
La vie scintille surtout pour ceux qui la gagnent
Ils sont toujours au bon endroit au bon moment
Y a celles qui rient au nez des beaux romans
Mais qui se marient au premier prince charmant
C'était leur tour le bon endroit au bon moment
Le bon endroit au bon moment
On laisse trop sa chance au hasard
Si l'on écrivait notre histoire pour voir
Et mener la danse faire le choix
Du bon moment du bon endroit
Y a celles qui croient avoir le ventre vide
Alors qu'il croît sans qu'elles le décident
Oh le bel accident le bon endroit au bon moment
Y a ceux qu'on croise jolis mine de rien
qui d'une seule phrase ont bouleversé la fin
disparus dans le vent au bon endroit au bon moment
On laisse trop sa chance au hasard
Si l'on écrivait notre histoire pour voir
Et mener la danse faire le choix
Du bon moment du bon endroit
On laisse trop sa chance au hasard
Si l'on écrivait notre histoire pour voir
Et mener la danse faire le choix
Du bon moment du bon endroit
Si l'on écrivait notre histoire ce soir
Promis qu'ensemble on passera
Un bon moment au bon endroit
Un bon moment au bon endroit
Ils sont marrants cette année
C'est difficile de deviner dès la rentrée
Lequel se fera arrêter pour les scoots qu'il aura piqués
Lequel sera incarcéré pour avoir trop dealé
Moi en bon prof, chuis préparé, un peu de maths et de français,
du Kick-boxing, du Karaté, tant pis pour la géographie
Ce qu'ils connaissent de l'Italie
C'est juste vaguement les spaghetti et Rocco Sifredi
Le programme de cette année
En français faudrait arriver à lire tout un livre en entier
Mais même Dan Brown et Marc Lévy, y a plus d'cent mots d'vocabulaire
On sera toujours à lire la préface même après l'hiver
Et mon voisin en me voyant me dira
"Bandes de fainéants, alors vous êtes déjà rentré,
Vous savez pas c'que c'est d'bosser,
Avec vos semaines de vingt heures,
Vous bossez bien moins qu'un facteur,
Et dire que je paie tous vos congés,
Et pis vous êtes même pas bronzé !"
Cent copies à corriger, deux, trois Prozac, huit cafés,
Mais j'l'entends quand même dire d'en bas
"J'compte même pas la sécurité d'l'emploi".
Çui aux lunettes, c'est mon surdoué
Il sait écrire son nom sans fautes, il sait compter, wow !
Bah, c'est pas mal pour un troisième, il faut savoir s'en contenter
C'est clair qu'un intello pareil, il va se faire racketter
Trente-cinq élèves, cette année,
J'leur ai d'mandé ce qu'ils voulaient faire comme métier
J'ai dix Zidane, quinze Amel Bent et neuf Bouba,
Un original qui veut faire vigile et avocat.
Il a dû voir chez Courbet
Que c'était pas mal d'être avocat si jamais t'allais en prison.
Ils croient qu'ils auront leur brevet en regardant l'Île de la Tentation
Merci pour tout ce que fait pour eux la télévision.
Et mon voisin, le même qu'hier, me dira :
"Bande de fonctionnaires, alors vous êtes déjà rentré,
Vous savez pas ce que c'est d' bosser,
Avec vos semaines de vingt heures,
Vous bossez moins qu'un contrôleur,
Et dire que je paie pour mon gamin,
Il a redoublé son CE1"
Vite les bulletins à remplir, deux, trois Prozac et huit kirs,
Mais j'l'entends quand même dire d'en bas
"J'compte même pas la sécurité d'l'emploi".
Les directives du ministère
Nous imposent d'faire des réunions plus régulières
On en fait même pour planifier les prochaines réunions
Ou pour décider de c'qu'on peut donner sans risques comme sanctions
Finies les notes, de temps en temps
Faut juste leur envoyer des SMS d'encouragement
L'évaluation c'est pas toi qui la fais, eux ils t'disent si t'es cool.
J'préfère quand même qu'ils me donnent des notes plutôt que des coups de boule
Impossible de les faire redoubler
Les pauvres chéris faut surtout pas les perturber
Les programmes faut les simplifier, y a trop d'leçons ça les assomme
Ils ont même proposé de donner le bac avec la prochaine Playstation
Et mon voisin, vous l'connaissez, me dira
"Bande de surpayés,
Vous foutez rien de la journée,
Vous devez pas être fatigué,
Avec vos semaines de vingt heures,
Vous bossez bien moins qu'un chômeur,
Et pis pas d'chef et pas d'rend'ment,
C'est pas pour ce que vous faites vraiment"
Les parents à rencontrer, deux, trois Prozac, huit Grand Marnier
Et vu leur investissement, l'année prochaine ira pas en s'arrangeant
Faudra peut-être songer à les adopter
Venir les lever l' matin, le soir les coucher
Et peut-être dormir à leur place pour qu'ils restent éveillés en classe
La prof de gym n'est pas venue, s'est faite agresser dans la rue,
Mais bon ils l'avaient avertie, ils veulent pas d'sport avant midi,
Ils peuvent d'jà pas fumer en classe, et ça déjà c'est dégueulasse,
Entre chaque cours une bière, un joint, c'est quand même pas de gros besoins...
Cette fois-ci c'est décidé,
Mes gosses iront dans le privé,
J'ai beau r'garder à deux fois,
J'la vois pas tant qu'ça, la sécurité d'l'emploi.
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
Je n’en finirai pas d’écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
Quelque chose dans l’air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu’il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l’histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
À l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu’elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
Casablanca est un film américain de 1942 réalisé par Michael Curtiz avec comme têtes d'affiche Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale dans la ville de Casablanca au Maroc, alors contrôlée par le gouvernement de Vichy.
Le sujet principal du film est le conflit de Rick Blaine (Humphrey Bogart) entre l'amour et la vertu : il doit choisir entre ses sentiments pour Ilsa Lund (Ingrid Bergman) et son besoin de faire ce qui est juste pour aider le mari de celle-ci, le héros de la Résistance, Victor Laszlo (Paul Henreid), qui doit fuir Casablanca pour continuer son combat contre les nazis.
Le film a connu un succès immédiat qui ne s'est pas démenti depuis. La plupart des critiques ont vanté les performances charismatiques de Bogart et Bergman, l'alchimie entre ces deux vedettes, la profondeur des personnages de fiction, la finesse du scénario ainsi que l'impact émotionnel du film dans sa globalité.
Lauréat de l'Oscar du meilleur film en 1944, Casablanca est aujourd'hui considéré comme le troisième plus grand film américain, derrière Citizen Kane et Le Parrain, par l'American Film Institute. MERCI!
Ma France à moi, elle est joyeuse
Elle dit bonjour et comment allez-vous ?
Mais elle sait dire non, elle est frondeuse
On ne la f’ra jamais mettre à genoux
Ma France à moi, celle que j’adore
Celle qui chantait le chant des partisans
Celle des Klarsfeld, celle de Senghor
Celle de Prévert et la France des paysans
France de Stendhal, Chamfort, Molière
France de Balzac, La Fontaine et Victor
Des frères Lumières, d’Apollinaire
D’Alfred Jarry, des chants de Maldoror
Ma France à moi, qu’avant tout j’aime
C’est celle de la liberté d’expression
Les mots d’amour voire les blasphèmes
Sont l’essentiel de ma respiration
France de Matisse, Monet, Soulages
France de Desproges et des tweets de Pivot
France de Coluche, France du partage
France de Daumier, Gottlieb et Picasso
Ma France à moi peut être croyante
Mais a parfaitement le droit d’être athée
Bible ou Coran, si, ça lui chante,
Elle dit pardon, c’est pas ma tasse de thé
Ma France à moi, elle est gourmande
D’accordéon, de jazz et de Verdi
Elle chérit ses enfants d' légende
Ceux du Vel’d’Hiv et ceux du Paradis
L’obscurantisme, d’un autre âge
Les fanatismes, elle en a fait son deuil
Aucun racisme aucun clivage
Ne sont bienv’nus sur sa Terre d’accueil
Nos femmes en France embrassent et dansent
Libres d’aimer d’faire passer des textos
Elles n’apprécient guère qu’on les tabasse
Ni d’être voilées ce n’sont pas des bateaux
Et oui ma France adore ses femmes
Les Barbara, Colette, Marie Curie
Les De Beauvoir, celles qui s’enflamment
Lucie Aubrac, Simone Veil, Adjani
Ma France de Jaurès fût compagne
Et des savants des chercheurs, elle raffole
Jules Ferry, Pasteur, Charlemagne
C’est grâce à eux qu’on va tous à l’école
Bien sûr ma France, elle est laïque
De penser libre et libre de parole
C’est la France d' la République
Les religions s’apprennent pas à l’école
Cette France que certains haïssaient
À ceux qui l’aiment il vous faut la laisser
Cette chanson libre, chérit ton cœur
J’aimerais qu’les écoliers l’apprennent par cœur
Car cette France là, tel est mon vœu
Je souhaite qu’elle soit demain leur France à eux
Car ma France à moi, elle est comme ça
Vanessa Paradis est la voix de Lucile -M- est celle de Francoeur, le monstre
"Un monstre à Paris", film réalisé par Bibo Bergeron, en 2011.
PAROLES
Elle sort de son lit
Tellement sûre d'elle
La seine, la seine, la seine
Tellement jolie elle m'ensorcelle
La seine, la seine, la seine
Extralucide la lune est sur
La seine, la seine, la seine
Tu n'es pas saoul
Paris est sous
La seine, la seine, la seine
Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
On s'aime comme ça, la seine et moi
Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
On s'aime comme ça la seine et moi
Extra lucille quand tu es sur
La seine, la seine, la seine
Extravagante quand l'ange est sur
La seine, la seine, la seine
Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
On s'aime comme ça, la seine et moi
Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
On s'aime comme ça la seine et moi
Sur le Pont des Arts
Mon cœur vacille
Entre deux eaux
L'air est si bon
Cet air si pur
Je le respire
Nos reflets perchés
Sur ce pont
On s'aime comme ça la seine et moi
On s'aime comme ça la seine et moi
On s'aime comme ça la seine et moi
On s'aime comme ça la seine et moi
Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin
Tu sais qu'elle est à moitié folle
C'est pourquoi tu veux rester
Sur un plateau d'argent
Elle te sert du thé au jasmin
Et quand tu voudrais lui dire
Tu n'as pas d'amour pour elle
Elle t'appelle dans ses ondes
Et laisse la mer répondre
Que depuis toujours tu l'aimes
Tu veux rester à ses côtés
Maintenant, tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une flamme brûle dans ton cœur
Il était un pêcheur venu sur la terre
Qui a veillé très longtemps
Du haut d'une tour solitaire
Quand il a compris que seuls
Les hommes perdus le voyaient
Il a dit qu'on voguerait
Jusqu'à ce que les vagues nous libèrent
Mais lui-même fut brisé
Bien avant que le ciel s'ouvre
Délaissé et presqu'un homme
Il a coulé sous votre sagesse
Comme une pierre
Tu veux rester à ses côtés
Maintenant, tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une flamme brûle dans ton cœur
Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin
Comme du miel, le soleil coule
Sur Notre Dame des Pleurs
Elle te montre où chercher
Parmi les déchets et les fleurs
Dans les algues, il y a des rêves
Des enfants au petit matin
Qui se penchent vers l'amour
Ils se penchent comme ça toujours
Et Suzanne tient le miroir
Tu veux rester à ses côtés
Maintenant, tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une blessure étrange dans ton cœur
L'eau rose d'hier, l'unisson
Les espaces et la hauteur sous plafond
Tu me manques pourtant tu es là
Tu me manques pourtant tu es là
Le bleu du ciel, l'horizon
Les nuages et la hauteur sous plafond
Tu me manques pourtant tu es là
Tu me manques pourtant tu es là
On offre notre amour sans condition, sans condition
On souffle notre amour sans illusion, sans illusion
La ville qui s'endort, les néons
Les mensonges et le bruit des glaçons
Tu me manques pourtant tu es là
Tu me manques pourtant tu es là
On offre notre amour sans condition, sans condition
On souffle notre amour sans illusion, sans illusion
Une île, un archipel, ton prénom
Les orages et quand on meurt pour de bon
Tu me manques pourtant tu es là
Tu me manques pourtant tu es là
La vie d'une étincelle, un rayon
La surface de la terre, les saisons
Tu me manques pourtant tu es là
Tu me manques pourtant tu es là
On offre notre amour sans illusion, sans illusion
On souffle notre amour à répétition, à répétition
L'eau rose d'hier, l'unisson
Les espaces et la hauteur sous plafond
Tu me manques pourtant tu es là
Très belle reprise de la chanson de CHARLES TRENET.
Douceur et Bossa Nova...
JOÃO GILBERTO (1931-2019)
PAROLES
Ce soir le vent qui frappe à ma porte Me parle des amours mortes Devant le feu qui s'éteint Ce soir c'est une chanson d'automne Dans la maison qui frissonne Et je pense aux jours lointains
Que reste-t-il de nos amours?
Que reste-t-il de ces beaux jours?
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux?
Des mois d'avril, des rendez-vous?
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela?
Dites-le-moi
Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé
Les mots les mots tendres qu'on murmure Les caresses les plus pures Les serments au fond des bois Les fleurs qu'on retrouve dans un livre Dont le parfum vous enivre Se sont envolés pourquoi?
Que reste-t-il de nos amours?
Que reste-t-il de ces beaux jours?
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux?
Des mois d'avril, des rendez-vous?
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela?
Dites-le-moi
Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé