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mardi 14 janvier 2025

Chanson de CHARLES AZNAVOUR illustrée et animée par LUCAS ESTEBAN - Hier encore

Le temps d'une chanson...

Un si bel hommage !


Capture d'écran


« Un hommage au chanteur décédé il y a cinq ans.

Charles Aznavour nous a quittés il y 5 ans. Pour lui rendre hommage, un clip animé a été publié pour illustrer le morceau "Hier encore". Dans la vidéo, on revit l'incroyable et riche carrière de Monsieur Charles sous le magnifique coup de crayon du jeune illustrateur Lucas Esteban. »

MERCI











mardi 11 juin 2024

FRANÇOISE HARDY - Tant de belles choses








PAROLES

Même s'il me faut lâcher ta main
sans pouvoir te dire "à demain"
rien ne défera jamais nos liens...
même s'il me faut aller plus loin
couper des ponts, changer de train
l'amour est plus fort que le chagrin...
l'amour qui fait battre nos cœurs
va sublimer cette douleur
transformer le plomb en or
tu as tant de belles choses à vivre encore...
tu verras au bout du tunnel
se dessiner un arc-en-ciel
et refleurir les lilas
tu as tant de belles choses devant toi...
même si je veille d'une autre rive
quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive
je serai avec toi comme autrefois...
même si tu pars à la dérive
l'état de grâce, les forces vives
reviendront plus vite que tu ne crois...
dans l'espace qui lie ciel et terre
se cache le plus grand des mystères
comme la brume voilant l'aurore
il y a tant de belles choses que tu ignores
la foi qui abat les montagnes
la source blanche dans ton âme
penses-y quand tu t'endors
l'amour est plus fort que la mort...

Françoise Hardy est morte à 80 ans : la voix de la mélancolie s’est envolée

Françoise Hardy est décédée à 80 ans, a annoncé son fils Thomas Dutronc, ce mardi 11 juin. Révélée dès ses premières chansons, elle devient vite une icône de la chanson française, ici comme à l’étranger, sortant, en plus de soixante ans de carrière, de nombreux albums remarquables. C’est donc un monument qui vient de disparaître, à la voix émouvante, à la plume élégante, aux mélodies délicates.



lundi 2 janvier 2023

PATRICK BRUEL - À la santé des gens que j'aime



 

PAROLES

C'est l'odeur du pain chaud, c'est mon père à côté
C'est mon premier vélo, quand il me l'a donné
C'est ma mère attendrie, qui joue son plus beau rôle
À quatre heures et demie à la porte de l'école
C'est Fredo qui m'appelle pour jouer au ballon
Trainer dans les ruelles ou piquer des bonbons
Quand tous ces souvenirs se ramènent dans ma tête
Ils font battre mon cœur de douceur et de fête

REFRAIN
À la santé des gens que j'aime
À leur bonheur, à leur plaisir
Que jamais la peur ou la peine
Ne les empêche de sourire
Que les parfums du sud s'envolent
Du côté de leur avenir
Qu'il n'y ait que l'amour qui les frôle
Que des mots doux dans leur soupir

C'est l'amour en cadeau quand elle est dans mes bras
Et ça me rend plus beau puisqu'elle croit en moi
C'est cette petite main qui se perd dans la mienne
Et change mon destin en une minute à peine
C'est des musiciens fous, qui jouent et qui m'entourent
C'est tous ces gens debout qui me crient leur amour
Quand tous ces souvenirs se ramènent dans ma tête
Ils font battre mon cœur de douceur et de fête

REFRAIN

À la santé des gens que j'aime
C'est grâce à eux que moi je tiens
Ils sont mon eau, mon oxygène
Toute la lumière sur mon chemin
Et à tous ceux qui sont partis
Un peu trop tôt, un peu trop loin
Dans mon cœur vous êtes tous ici
On se retrouvera demain, demain

À la santé des gens qu'on aime
REFRAIN
À la santé des gens que j'aime

samedi 3 septembre 2022

VINCENT DELERM - Voici la ville




 PAROLES

Voici la ville
Dont je te parlais
Là, immobile
Comme elle l'était

D'ici on voit
Depuis la colline
Le panorama
Dans la nuit les usines

Voici la ville
Antiquaire et préfet
La bourgeoisie docile
Les pharmaciens rouennais

D'ici on voit
Les enseignes, les vitrines
La Seine en contrebas
Dans la nuit les usines

Voici la ville
Où je cherchais
Les yeux des filles
Un chemisier défait

D'ici on voit
Une fête qui se termine
Les antennes sur les toits
Dans la nuit les usines

D'ici je vois
Les amours, la presqu'île
Et ma vie avant toi
Voici ma ville



dimanche 19 septembre 2021

JULOS BEAUCARNE - Je ne songeais pas à Rose (Poème de VICTOR HUGO)

 

2005 © BELGA PHOTO BRUNO ARNOLD

« Le voyageur ne prend qu'une direction ; le rêveur les prend toutes. »

« Mon métier est de vous dire que tout est possible. »

« Dès le moment où nous sortons du ventre de notre mère, nous devenons toutes et tous des émigrés.»



PAROLES

Vieille chanson du jeune temps

Je ne songeais pas à Rose;
Rose au bois vint avec moi;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.

J'étais froid comme les marbres;
Je marchais à pas distraits;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son oeil semblait dire: " Après ? "

La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols;
J'allais; j'écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.

Moi, seize ans, et l'air morose;
Elle, vingt; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.

Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.

Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.

Rose défit sa chaussure,
Et mit, d'un air ingénu,
Son petit pied dans l'eau pure
Je ne vis pas son pied nu.

Je ne savais que lui dire;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.

Je ne vis qu'elle était belle
Qu'en sortant des grands bois sourds.
" Soit; n'y pensons plus ! " dit-elle.
Depuis, j'y pense toujours.

Victor Hugo - Les Contemplations - 1856

🌹« Vieille chanson du jeune temps » de Victor Hugo


mardi 13 avril 2021

CÉLINE DION - Encore un soir

 Dans le cadre d'un travail pour notre cours de Français (11ºL3 - Escola Secundária Ferreira Dias, Agualva-Cacém), Érica nous a fait découvrir:


Photomontage réalisé par Érica






PAROLES

 Une photo une date
C'est à n'y pas croire
C'était pourtant hier
Mentirait ma mémoire
Et ces visages d'enfants,
Et le mien dans ce miroir

Oh, c'est pas pour me plaindre
Ça vous n'avez rien à craindre
La vie m'a tellement gâtée
J'ai plutôt du mal à l'éteindre
Oh mon Dieu j'ai eu ma part,
Et bien plus à tant d'égards

Mais quand on vit trop beau trop fort
On en oublie le temps qui passe
Comme on perd un peu le nord
Au milieu de trop vastes espaces
À peine le temps de s'y faire
À peine on doit laisser la place

Oh si je pouvais

Encore un soir,
Encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur, comme une fleur
Un souffle, une erreur
Un peu de nous, un rien de tout
Pour tout se dire encore
ou bien se taire en regards,
Juste un report,
À peine encore, même s'il est tard

J'ai jamais rien demandé
Ça c'est pas la mer à boire
Allez, face à l'éternité,
Ça va même pas se voir
Ça restera entre nous,
Oh, juste un léger retard

Y'en a tant qui tuent le temps
Tant et tant qui le perdent ou le passent
Tant qui se mentent, inventent
En les rêvant des instants de grâce
Oh je donne ma place au paradis
Si l'on m'oublie sur Terre
Encore hier

Encore un soir
Encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur, comme une fleur
Un souffle, une erreur
Un peu de nous, un rien de tout
Pour tout se dire encore ou bien se taire
En regards, juste un report,
À peine encore, je sais, il est tard

C'est pas grand chose
Rien qu'une pause
Que le temps, les horloges se reposent
Et caresser
Juste un baiser, un baiser

Encore un soir
Encore une heure
Un peu de nous, un rien de tout

Un soir



lundi 22 février 2021

HÉLÈNE MARTIN - Maintenant que la jeunesse (poème de LOUIS ARAGON)

 En hommage à Hélène Martin qui s'en est allée rejoindre ses amis poètes...

José Maria Laura


La chanteuse Hélène Martin qui mit en musique les grands poètes du 20e siècle, est morte à 92 ans

Chanteuse, auteure-compositrice et poétesse, proche de Giono et Aragon, elle avait mis en musique les textes de ses amis poètes.




PAROLES

Maintenant que la jeunesse

Maintenant que la jeunesse
S'éteint au carreau bleui
Maintenant que la jeunesse
Machinale m'a trahi
 
Maintenant que la jeunesse
Tu t'en souviens, souviens-t-en
Maintenant que la jeunesse
Chante à d'autres le printemps
Maintenant que la jeunesse
Détourne ses yeux lilas
 
Maintenant que la jeunesse
N'est plus ici, n'est plus là
Maintenant que la jeunesse
Suit d'autres chemins légers
 
Maintenant que la jeunesse
Suit un nuage étranger
Maintenant que la jeunesse
A fui voleur généreux
Me laissant mon droit d'aînesse
Et l'argent de mes cheveux
 
Il fait beau à n'y pas croire
Il fait beau comme jamais
Quel temps, quel temps sans mémoire
On ne sait plus comment voir
Ni se lever ni s'asseoir
Il fait beau comme jamais
 
C'est un temps contre nature
Comme le ciel des peintures
Comme l'oubli des tortures
Il fait beau comme jamais
 
Frais comme l'eau sous la rame
Un temps fort comme une femme
Un temps à damner son âme
Il fait beau comme jamais
 
Un temps à rire et courir
Un temps à ne pas mourir
Un temps à craindre le pire
Il fait beau comme jamais

lundi 30 novembre 2020

TERRENOIRE - Jusqu'à mon dernier souffle

 


PAROLES

Jusqu'à mon dernier souffle
Je voudrais faire le bien
Et puis soigner les gens
De cette vie qui les rongent et qui les retient là sur le sol
L'âme posée sur une mémoire de forme

Jusqu'à mon dernier souffle
J'imaginerai le pire
J'suis pas mauvais pour ça, j'ai dû prendre de mon père
Je vieillis doucement, je vais vers le bonheur
À toujours le chercher, quelle erreur!

J'vis toujours à Clichy, ça fait plus de sept ans
Je ne compte même plus
Le nombre de filles, le nombre de nuits passées sous ces toits
À rouler des étoiles entre mes bras

J'suis pas un gars d'ici, je suis loin de chez moi
Les enfants de Terrenoire ont très bonne mémoire
J'me souviens La Métare et les collines dorées
Par le soleil du soir, c'est l'heure de rentrer
Papa nous sifflait, le jour s'embrumait
On mangeait en silence devant la télé

Gamotière, Perrotière, St Jean, St Charles, La Métare, le château, la maison, le cimetière
St Jean, La Métare, Terrenoire, Terrenoire, Paradiso, Paradiso

Jusqu'à mon dernier souffle
J'irai vers ton corps souple
Et je m'inventerai une vie heureuse
Une vie où on serait deux
Une maison merveilleuse
Au bord d'une rivière qu'on aurait inventée

jeudi 2 juillet 2020

AMÁLIA RODRIGUES - 100 ans et l'éternité...

Amália Rodrigues 
👍«La voix du Portugal»

Et surtout une voix du Monde...
Voici notre humble hommage qui gambade avec tendresse entre adaptations de ses chansons et reprises, en français...
José Maria Laura

Aranjuez, mon amour

La vie en rose 


Mourir pour toi 


L'important, c'est la rose   

Inch'Allah



Au bord du Tage
 

L'Automne de notre amour


Sur un air de guitare


Quand les filles vont au bal


👍 AMÁLIA RODRIGUES - La maison sur le port

dimanche 7 juin 2020

GRAND CORPS MALADE - Effets secondaires




PAROLES

En ces temps confinés on s'est posés un peu
Loin des courses effrénées on a ouvert les yeux
Sur cette époque troublée, ça fait du bien parfois
Se remettre à penser même si c'est pas par choix
Alors entre les cris d'enfants et le travail scolaire
Entre les masques et les gants, entre peur et colère
Voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion
En ces temps confinés, on se pose des questions
Et maintenant...
Et maintenant...
Et si ce virus avait beaucoup d'autres vertus
Que celle de s'attaquer à nos poumons vulnérables
S'il essayait aussi de nous rendre la vue
Sur nos modes de vie devenus préjudiciables
Si on doit sauver nos vies en restant bien chez soi
On laisse enfin la terre récupérer ce qu'on lui a pris
La nature fait sa loi en reprenant ses droits
Se vengeant de notre arrogance et de notre mépris
Et est-ce un hasard si ce virus immonde
N'attaque pas les plus jeunes, n'atteint pas les enfants
Il s'en prend aux adultes responsables de ce monde
Il condamne nos dérives et épargne les innocents
Ce monde des adultes est devenu si fébrile
L'ordre établi a explosé en éclats
Les terriens se rappellent qu'ils sont humains et fragiles
Et se sentent peut-être l'heure de remettre tout à plat
Et si ce virus avait beaucoup d'autres pouvoirs
Que celui de s'attaquer à notre respiration
S'il essayait aussi de nous rendre la mémoire
Sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions
On se découvre soudain semblables, solidaires
Tous dans le meme bateau pour affronter le virus
C'était un peu moins le cas pour combattre la misère
On était moins unis pour accueillir l'Aquarius
Et si ce virus avait le don énorme de rappeler ce qui nous est vraiment essentiel
Les voyages, les sorties, l'argent ne sont plus la norme
Et de nos fenêtres on réapprend à regarder le ciel
On a du temps pour la famille, on ralentit le travail
Et même avec l'extérieur, on renforce les liens
On réinvente nos rituels, pleins d'idées, de trouvailles
Et chaque jour on prend des nouvelles de nos anciens
Et si ce virus nous montrait qui sont les vrais héros
Ceux qui trimaient déjà dans nos pensées lointaines
Ce n'est que maintenant qu'ils font la Une des journaux
Pendant que le CAC 40 est en quarantaine
Bien avant le Corona l'hôpital suffoquait
Il toussait la misère et la saturation
Nos dirigeants découvrent qu'il y a lieu d'être inquiet
Maintenant qu'il y a la queue en réanimation
On reconnaît tout à coup ceux qui nous aident à vivre
Quand l'état asphyxie tous nos services publics
Ceux qui nettoient les rues, qui transportent et qui livrent
On redécouvre les transparents de la République
Et maintenant...
Et maintenant...
Alors quand ce virus partira comme il est venu
Que restera-t-il de tous ses effets secondaires ?
Qu'est-ce qu'on aura gagné avec tout ce qu'on a perdu ?
Est-ce que nos morts auront eu un destin salutaire ?
Et maintenant...
Et maintenant...
Et maintenant...
Et maintenant...



« L’intégralité des revenus de ce morceau sera reversée à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (93) et l’hôpital François Quesnay de Mantes la Jolie (78) via la Fondation Hôpitaux Paris - Hôpitaux de France.
 Auteur : Grand Corps Malade  
 Compositeur : Mosimann »

lundi 18 mai 2020

ROMY SCHNEIDER, MICHEL PICCOLI, PHILIPPE SARDE - La chanson d'Hélène




ArtsKris - Clip réalisé avec les images du film Les choses de la vie de Claude Sautet.

PAROLES

Ce soir nous sommes septembre
Et j'ai fermé ma chambre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus

Là-haut un oiseau passe comme une dédicace
Dans le ciel

Je t'aimais tant Hélène
Il faut se quitter
Les avions partiront sans nous
Je ne sais plus t'aimer Hélène

Avant dans la maison
J'aimais quand nous vivions
Comme dans un dessin d'enfant
Tu ne m'aimes plus

Je regarde le soir tomber dans les miroirs
C'est ma vie

C'est mieux ainsi Hélène
C'était l'amour sans amitié 
Il va falloir changer de mémoire
Je ne t'écrirai plus Hélène

L'histoire n'est plus à suivre
Et j'ai fermé le livre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus

mardi 28 avril 2020

BENJAMIN BIOLAY - Comment est ta peine ?




PAROLES

J’ai lâché le téléphone
Comme ça
En ce beau matin d’automne
Pas froid
Ça ressemblait à l’été
Sauf que tu n’y étais pas

Puis j’ai regardé le ciel
D’en bas
Indécis, voulais-je y monter
Ou pas
Mais savais que j’étais fait
Que j’étais fait comme un rat

Comment est ta peine ?
La mienne est comme ça
Faut pas qu’on s’entraîne
À toucher le bas
Il faudrait qu’on apprenne
À vivre avec ça
Comment est ta peine ?
La mienne s’en vient, s’en va
S'en vient, s'en va

J’ai posé le téléphone
Comme ça
J' peux jurer avoir entendu
Le glas
J’aurais dû te libérer
Avant que tu ne me libères moi

J’ai fait le bilan carbone
Trois fois
Puis parlé de ta daronne
Sur un ton que tu n’aimerais pas
Tu ne le sauras jamais
Car tu ne m’écoutes pas

Comment est ta peine ?
La mienne est comme ça
Faut pas qu’on s’entraîne
À toucher le bas
Il faudrait qu’on apprenne
À vivre avec ça
Comment est ta peine ?
La mienne s’en vient, s’en va
La mienne s'en vient, s'en va

Dis comment sont tes nuits
Et combien as-tu gardé de nos amis ?
Comment est ta peine
Est-ce qu’elle te susurre de voler de nuit ?
Comment va ta vie ?
Comment va ta vie ?

La mienne comme ça, comme ci

Comment est ta peine ?
La mienne est comme ça
Faut pas qu’on s’entraîne
À toucher le bas
Il faudrait qu’on apprenne
À vivre avec ça
Comment est ta peine ?
La mienne s’en vient, s’en va
S'en vient, s'en va
S'en vient, s'en va


Clip en noir est blanc réalisé par Marta Bevacqua. 
Avec l'actrice franco-finlandaise, Nadia Tereszkiewicz, qui danse au bord de la plage, alors que Benjamin Biolay est chez lui. 


vendredi 28 février 2020

MAURANE et BERNARD LAVILLIERS - Elle oublie


Superbe hommage à Annie Girardot (1931-2011)
et à toutes les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer

 

PAROLES

Comme un drame à la Visconti
Aux dernières scènes déchirantes
Elle joue sa propre tragédie
Les yeux dans le vide, bouleversante
Mais ce n'est plus un rôle, c'est sa vie
Parfois sa mémoire, sa conscience
La laisse comme un peu loin d'ici
Depuis quelque temps
Elle oublie

Lentement, éperdument
Comme se quittent les amants
Elle oublie
Lentement, douloureusement
Comme un soleil couchant
Elle oublie
Elle oublie

Elle se demande ce que devient
Dans sa nuit noire, sans plus d'étoile
Traînant sur son Sunset boulevard
Une actrice oubliant l'histoire
Madame, vous perdez la mémoire
Et elle ne reviendra jamais
Ces mots résonnent dans le couloir
Elle a si peur
Elle oublie

Lentement, éperdument
Comme se quittent les amants
Elle oublie
Lentement, douloureusement
Comme un soleil couchant
Elle oublie
Elle oublie

Un instant elle revoit le monde
Juste avant, comme il était
Ses amours, ses enfants, sa vie
Tout s'envolerait à jamais
Ne seront-ils un jour pour elle
Que de simples étrangers
Ne restera-t-il vraiment plus rien
Est-ce que c'est possible, vraiment rien
Vraiment rien

Lentement, inexorablement
Comme se déchirent les amants
Elle oublie
Follement, éperdument,
Douloureusement
Elle oublie
Elle oublie

Elle oublie


«Au début, c'est un titre de film, par exemple, qui s'efface.
Ou bien le nom d'une ville: je suis à Londres et je crois que c'est Berlin.
Et puis un jour un homme arrive avec une blouse blanche. Il a l'air grave et il me dit:  
Madame vous êtes malade, vous perdez la mémoire. Elle ne reviendra jamais.
Le bonheur, vous savez, c'est le cœur que ça concerne, c'est pas le cerveau.
Les films que j'ai tournés, les hommes que j'ai aimés, c'est la belle histoire de ma vie.
Sauf que maintenant vous la connaissez mieux que moi.
Mes enfants, mes amis,
je vous aime
je vous aime et je vous quitte un peu.
Et s'il y a une chose qui ne disparaîtra jamais, c'est la chaleur de votre amour.
Merci»



Merci Madame Annie Girardot pour avoir posé votre regard si touchant et vos mots si vrais sur une si grande douleur...
José Maria Laura

jeudi 1 août 2019

HENRI TACHAN - Laurel et Hardy




PAROLES (1976)

Les maréchaux ont leur boul'vard,
Les empereurs leur Panthéon,
Les rois ont leurs livres d'histoire,
Les militaires leur orphéon...

REFRAIN
Cette p'tite chanson je vous dédie
À vous deux, Laurel et Hardy,
Ces quelques rimes, ces quatre vers
À vous deux,  Stan et Oliver.

Les athlètes ont leurs belles médailles,
Les saints ont leur calendrier,
Les crapules ont des funérailles
Nationales et des lauriers...

REFRAIN

Les Marx Brothers ont leur légende,
Buster Keaton, c'est important,
Et Charlot, depuis les calendes,
Triomphe toujours, et pourtant...

REFRAIN

Aux deux grands gosses sans malice,
Sans défense, sans méchanceté,
Qu'on a oubliés à l'hospice,
Que les cinéphiles ont boudés.

Aux seuls copains de mon enfance,
Moitié fou-rire, moitié sanglot,
Que j'appelle parfois en silence
Quand mon cœur d'adulte est trop gros...

REFRAIN bis

Stan Laurel et Oliver Hardy 

samedi 27 juillet 2019

JANE BIRKIN, CHARLOTTE et SERGE GAINSBOURG - La chanson de Prévert


  

PAROLES

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Cette chanson était la tienne
C'était ta préférée, je crois
Qu'elle est de Prévert et Kosma

Et chaque fois les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Avec d'autres bien sûr, je m'abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m'indiffère
À cela il n'est rien à faire

Car chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand fini l'indifférence?
Passe l'automne, vienne l'hiver
Et que la chanson de Prévert

Cette chanson, Les Feuilles Mortes
S'efface de mon souvenir
Et ce jour-là, mes amours mortes
En auront fini de mourir

Et ce jour-là, mes amours mortes
En auront fini de mourir

 

lundi 8 juillet 2019

JOÃO GILBERTO - Que reste-t-il de nos amours?


Très belle reprise de la chanson de CHARLES TRENET.

Douceur et Bossa Nova...
JOÃO GILBERTO (1931-2019)



PAROLES

Ce soir le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s'éteint
Ce soir c'est une chanson d'automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains

Que reste-t-il de nos amours?
Que reste-t-il de ces beaux jours?
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse

Que reste-t-il des billets doux?
Des mois d'avril, des rendez-vous?
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse

Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela?
Dites-le-moi

Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé

Les mots les mots tendres qu'on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu'on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés pourquoi?

Que reste-t-il de nos amours?
Que reste-t-il de ces beaux jours?
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse

Que reste-t-il des billets doux?
Des mois d'avril, des rendez-vous?
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse

Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela?
Dites-le-moi

Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé

samedi 29 juin 2019

MAXIME LE FORESTIER - Date limite



PAROLES

Ça commence par un coup d'bol, on arrive, on connaît personne
On tombe sur des gens sympas qui nous aiment déjà
Ça commence par du pas mal, des filles en blouse d'hôpital
Un cordon qui nous relie à la femme de not'e vie

C'est comme un drôle de cadeau
Un chef-d'œuvre qu'on lit sans en comprendre un mot
Va savoir quand elle nous quitte l'insouciance
Va trouver la date limite de l'enfance

Ça part souvent plutôt bien le foot avec les copains
Tous ces jours qui s'aditionnent sans pleurer personne
Les quatre accords qu'on répète sur une guitare qu'on nous prête
Chaque photo qui nous sourit, c'est la femme de not'e vie

On sait pas trop ce que ça vaut
L'enfance est un jardin qu'on visite un peu tôt
Va savoir quand elle nous quitte l'insouciance
Va trouver la date limite de l'enfance

Surtout qu'avec les années elle a tendance à s'effacer

dimanche 23 juin 2019

GOVRACHE - Le bout de la table



Paroles Govrache. Musique A. Delprat et A. Daoud.

PAROLES

Je me souviens du bout d’la table comme d’un fragment d’éternité
C’est Noël. J’ai quatre ans. Je suis l’plus jeune de la famille
À l’autre bout en face de moi mon arrière-grand-mère est figée
Elle n’entend plus que des yeux, et semble sourire sans béquille

Entre elle et moi, il y a les grands, qu’elle continue d’appeler les jeunes.
Ils parlent vite, ils parlent fort, je ne comprends pas tout ce qu’ils se disent
Tonton Daniel a l’air d’être drôle, il fait des blagues quand on déjeune
Vous devriez voir comme il est fier quand sa femme rit à ses bêtises

Et y a ma mère, un peu plus loin, qui parfois jette un œil sur moi
Elle trouve toujours une bonne excuse pour venir jusqu’au bout d’la table
Une viande un peu dure à couper, un pichet d’eau trop lourd pour moi
À cette époque, j’étais un roi assis sur un trône éjectable

Dix ans plus tard, le bout d'la table n'est plus très loin mais il s'éloigne
L'arrière-grand-mère me manque un peu et mon grand-père a pris sa place
Ses mains voyagent, elles papillonnent, prennent des détours quand elles se joignent
Personne ne semble s'en rendre compte à part peut-être le temps qui passe

Maintenant que je comprends ses blagues, Tonton Daniel me fait marrer
Et j' crois qu'il n'est vraiment heureux que quand sa femme rit à pleines dents
Ça se fend la gueule, ça boit des coups, tout le monde trinque à la légèreté
Et pendant ce temps le bout d'la table s'efface derrière un tremblement

Et le temps passe, j'ai trente-cinq ans, mon fils a pris la place du roi
En face de lui, j' vois sa grand-mère faire de ma  mère une vieille dame
Mais c'est la vie, comme dit Daniel, il faut garder le sens de la joie
Pourtant parfois l'humour d'un homme ne dure qu' le temps du rire d'une femme

J'ai soixante ans et l'intention de profiter de chaque image
Mon petit-fils au bout d'la table qui galère avec son steak
Ma mère qui livre un combat contre un pichet trop lourd pour son âge
Y a le bout d'la table qui m'attend et j'ai plus peur de m'battre avec

Je me souvenais bien de cette place comme d'un fragment d'éternité
Je suis le plus vieux mais qu'importe l'âge, je suis bien, c'est Noël
À l'autre bout, en face de moi, un petit garçon semble très intrigué
Par mes mains qui voyagent malgré elles

Entre nous deux il y a les jeunes qui parlent fort, qui parlent entre eux
Y a un petit-neveu qui a l'air d'être drôle, qui fait marrer toute la famille
Ce brouhaha d'éclats de rire que je n'entends plus qu'avec les yeux
J'vais continuer d'en profiter et j'vais sourire sans béquille

Ça fait dix ans que j'm'asseois ici et j'm'y sens bien à chaque Noël
J'crois bien qu'j'ai passé toute ma vie à jouer aux chaises infidèles
J'ai mis une vie pour m'asseoir là et prendre conscience du temps qui passe
Il faut une vie pour s'asseoir là et accepter de céder la place



dimanche 19 mai 2019

NILDA FERNANDEZ - Madrid Madrid



PAROLES

Une tache, une ombre et dans le désert
Des traces de poudre et de safran
Des taxis blancs, des claquements de portières
Un vrai mélange de sentiments

Madrid, Madrid
Le prix que je paie
C'est encore quelques heures sans sommeil
Pour me souvenir de toi

Puerta del Sol station du métro
Sortie vers la Plaza Mayor
Je suis à l'heure je crois même que j'en fais trop
Une vraie doublure dans un décor

Madrid, Madrid
Tu peux me faire signe
Tu peux brouiller mes mots sur la ligne
Quand je parlerai de toi

Bonsoir y buenos días
(et jusqu'au dernier détail)
Miroir si has de ser mí espía
(ses yeux derrière un éventail)

Madrid, Madrid
Les choses que je pense
Ont un p'tit air d'accordéon rance
Quand elle n'est pas avec moi

Madrid, Madrid
Le prix que je paie
C'est encore quelques heures sans sommeil
Pour me souvenir de toi

Toda una tarde en el Retiro
Echando piedras a un farol
Els meus amors se han derretido
Con tanta luz y tanto sol

Madrid, Madrid
Me pongo triste
Al ver lo bien que tu te vistes
Si se han a reir de ti

Bonsoir y buenos días
(et jusqu'au dernier détail)
Miroir si has de ser mí espía
(ses yeux derrière un éventail)

Une tache, une ombre et dans le désert
Des traces de poudre et de safran
Des taxis blancs, des claquements de portières
Un vrai mélange de sentiments

Madrid, Madrid
Me desesperas
De tanto mover las caderas
Se van a reir de ti

Nilda Fernandez en concert à Tours (juin 2010). ar Joël Thibault — Travail personnel, CC BY-SA 4.0/Wikimedia.org

Le chanteur Nilda Fernandez est mort à l’âge de 61 ans

L’interprète de « Nos fiançailles » et « Madrid Madrid » est mort dimanche d’une insuffisance cardiaque.
Né à Barcelone, il a grandi à Lyon et voyagé avec sa guitare, « jouant dans les bars, les clubs et autres petits lieux, au hasard des rencontres et des opportunités », selon son site internet. En 1981, il enregistre un premier album. Après six ans d’éloignement, période pendant laquelle il fait des « boulots » sans rapport avec la musique, Nilda Fernandez revient en 1987 avec Madrid Madrid, qui est un succès.

«Être artiste est une profession de foi basée sur une envie profonde de faire ce qu’on aime et non par désir d’avoir du succès. J’ai vécu de mon travail, et encore aujourd’hui, et j’aime ma carrière parce qu’elle n’a jamais dépendu du regard des autres. Il y a deux manières de vivre : soit exister dans le regard des autres, soit faire exister les autres à travers soi. J’ai plutôt tendance à choisir cette deuxième option.»

dimanche 5 mai 2019

LYNDA LEMAY - Une mère


 
PAROLES

Une mère
Ça travaille à temps plein
Ça dort un œil ouvert
C’est d’garde comme un chien
Ça court au moindre petit bruit
Ça s’lève au petit jour
Ça fait des petites nuits.
C’est vrai
Ça crève de fatigue
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
Ça reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse
Au prix de sa beauté.

Une mère
Ça fait ce que ça peut
Ça ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux.

Une mère
Ça calme des chamailles
Ça peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille.

Une mère
C’est plus comme les autres filles
Ça oublie d’être fière
Ça vit pour sa famille

Une mère
Ça s’confine au bercail
C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles

Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau
Les cheveux pleins de neige

Une mère
A un moment, ça s’courbe,
Ça grince quand ça s’penche
Ça n’en peut plus d’être lourde
Ça tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ça pleure et ça fond à vue d’œil
Ça atteint la maigreur des plus petits cercueils
Oh, bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.
Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour une fois
Les deux yeux à la fois.

Une mère
Ça n’devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire.

Une mère…

Photographie de José Maria Laura