PAROLES
Échirolles centre, banlieue sud de Grenoble
Je m'appelle Sofiane, j'ai 20 ans
Kevin c'est mon pote, on est inséparables
J'ai un job, moi je vis simplement
Le soir à Villeneuve, les grands frères et les gosses
Les terrains de foot et la boxe
Qui a eu tort ? La raison du plus fort
Pour un regard en croix, je suis mort
Toi mon frère, dis-moi pourquoi
La vie continue sans moi
Dis-moi pourquoi j'étais là
Un jour au mauvais endroit
Les cafés, les cinémas
Je n'y retournerai pas
Ma vie s'est arrêtée là
Un jour au mauvais endroit
Dans la violence s'est brisée mon enfance
J'ai perdu l'existence et le sens
Dans les allées du Parc Maurice Thorez
On a poignardé ma jeunesse
Qui a mis ça ? La guerre dans nos quartiers
L'abandon, l'ennui, la télé
Des couteaux de combat dans les mains des gamins
Pour un regard en croix, c'est la fin
Toi mon frère, dis-moi pourquoi
La vie continue sans moi
Dis-moi pourquoi j'étais là
Un jour au mauvais endroit
Les cafés, les cinémas
Je n'y retournerai pas
Ma vie s'est arrêtée là
Un jour au mauvais endroit
Et c'est parce qu'ils étaient là
Un jour au mauvais endroit
Qu'ailleurs, ici ou là-bas
Pour nos frères, plus jamais ça
Plus jamais, plus jamais, plus jamais ça (x3)
Plus jamais, plus jamais
Pour nos frères, plus jamais ça
Plus jamais, plus jamais, plus jamais ça (x3)
Plus jamais, plus jamais
Non, pour nos frères, plus jamais ça
Plus jamais, plus jamais, plus jamais ça (x3)
Plus jamais, plus jamais
ECHIROLLESLa maman de Kévin:
« Quand j’écoute la chanson de Calogero… »
Dans “Un jour au mauvais endroit”, l’artiste rend hommage à Kévin et Sofiane, lynchés en septembre 2012 dans la ville où lui aussi a grandi.
Aurélie Monkam Noubissi, la maman de Kévin, évoque la rencontre avec Calogero et la chanson, sortie hier.
Aurélie Monkam Noubissi, la maman de Kévin, évoque la rencontre avec Calogero et la chanson, sortie hier.
Comment Calogero vous a-t-il présenté son projet ?
Il a eu la délicatesse, il y a quelques semaines, de venir jusqu’à Échirolles pour nous faire écouter ce titre qu’il avait mûri depuis longtemps. Je dis cela parce que Calogero m’avait écrit juste après la mort de Kévin et Sofiane, pour me dire son émotion, m’exprimer sa compassion. Je n’avais pas répondu, il n’avait pas laissé d’adresse, j’ai donc classé cette lettre parmi toutes les autres. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai appris que lui aussi était d’Échirolles. Et un jour, avec sa femme, ils ont donc fait l’aller-retour avec sa chanson, pour nous la faire écouter, à moi ainsi qu’à la famille de Sofiane. Ils nous ont demandé si on était d’accord. Nous l’avons été.
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