"En parallèle du film « Monsieur Aznavour » que j’ai eu l’honneur de co-réaliser, « À chacun sa bohème » est ma réponse à la plus célèbre chanson du grand Charles. Avec sa voix et ses violons samplés dans le refrain, ma chanson raconte mes premières années d’artiste. La nostalgie comme emblème, entre galère et poèmes, à chacun sa Bohème."
Grand Corps Malade
PAROLES
Je vous parle d’un temps
La bohème
Je vous parle d’un temps
La bohème
Je vous parle d’un temps
Ça voulait dire
La nostalgie comme emblème, entre galère et poèmes, à chacun sa bohème
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
Saint-Denis en ce temps-là était mon seul décor et mon terrain de fête
Une terrasse de café, deux, trois potos qui passent et le plan s’éternise
Et le clocher de la mairie qui à dix-huit heures chante « Le Temps des cerises »
Je vous parle d’un temps que j’ai connu un temps comme une belle escale
On avait mille projets qu’on fantasmait devant une omelette-frites à quatre balles
On avait des idées et on refaisait le monde au pied des bâtiments
Le monde a dû nous voir, et nous a offert l’espoir, c’est un bon commencement
La bohème
Je vous parle d’un temps
La bohème
Je vous parle d’un temps
Ça voulait dire … on est heureux
La bohème
Je vous parle d’un temps
La bohème
Je vous parle d’un temps
Ça voulait dire
La nostalgie comme emblème, entre galère et poèmes, à chacun sa bohème
Souvent il m’arrivait devant mon cahier de passer des nuits blanches
Noircissant toutes ses pages avec excitation, presque comme une revanche
Scander des poésies, quelle jolie fantaisie, face à des presque frères
Sans enjeu précis, se sentir bien en vie, et gagner quelques bières
L’inspiration était partout, je pouvais souvent la voir déborder
De notre innocence, de notre nonchalance, de notre vie débridée
On a laissé une trace en hurlant nos histoires à la gueule du monde
Je vous parle d’un temps dont je ne changerai pas une seule seconde
La bohème
Je vous parle d’un temps
La bohème
Je vous parle d’un temps
Ça voulait dire … on est heureux
La bohème
Je vous parle d’un temps
La bohème
Je vous parle d’un temps
Ça voulait dire
La nostalgie comme emblème, entre galère et poèmes, à chacun sa bohème
Quand au hasard des jours, je m’en vais faire un tour à mon ancienne adresse
Je reconnais les rues mais l’esprit n’y est plus, moins d’envie, moins de promesse
Reste alors le souvenir, qui me donne le sourire et ce pincement extrême
La nostalgie comme emblème, entre galère et poèmes, à chacun sa bohème
Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer Et la terre peut bien s’écrouler Peu m’importe, si tu m’aimes Je me fous du monde entier Tant que l’amour inondera mes matins Tant que mon corps frémira sous tes mains Peu m’importent les problèmes Mon amour, puisque tu m’aimes…
J’irais jusqu’au bout du monde Je me ferais teindre en blonde Si tu me le demandais… J’irais décrocher la lune J’irais voler la fortune Si tu me le demandais… Je renierais ma patrie Je renierais mes amis Si tu me le demandais… On peut bien rire de moi, Je ferais n’importe quoi Si tu me le demandais…
Si un jour la vie t’arrache à moi Si tu meurs, que tu sois loin de moi Peu m’importe, si tu m’aimes Car moi je mourrai aussi… Nous aurons pour nous l’éternité Dans le bleu de toute l’immensité Dans le ciel, plus de problèmes Mon amour, crois-tu qu’on s’aime ?...