samedi 30 mai 2020
PIERRE LAPOINTE et CLARA LUCIANI - Qu'est-ce qu'on y peut ?
PAROLES
Reste là, ne bouge pas
Le temps que la beauté se fige
Le temps d'apaiser les vertiges
Que nos corps nous infligent
Dans la moiteur de la chambre
Dans le silence de l'abandon
Essayer de se persuader
Que ce n'était pas si bon
REFRAIN
Quand deux corps se rencontrent
Font leurs aveux
Que l'on soit pour ou contre
Au fond, qu'est-ce qu'on y peut ?
Nous resterons immobiles
Dociles comme ces statues de marbre
Qui s'empoussièrent, nus et fragiles
Que personne ne regarde
Que l'amour dure une vie
Qu'il meurt à la fin de la nuit
Ce soir tu seras mon trésor
L'extension de mon corps
REFRAIN
Que tu restes ou que tu t'en ailles
Que ce soit grandiose ou banal
Qu'importe si nos deux vies déraillent
Quand mon corps est contre le tien
J'oublie qu'un jour on aura mal
Je me fous d'hier, de demain
REFRAIN
Quand deux corps se séparent
Font leurs adieux
Que l'on soit pour ou contre
Au fond, qu'est-ce qu'on y peut ?
Au fond, qu'est-ce qu'on y peut ?
lundi 18 mai 2020
ROMY SCHNEIDER, MICHEL PICCOLI, PHILIPPE SARDE - La chanson d'Hélène
ArtsKris - Clip réalisé avec les images du film Les choses de la vie de Claude Sautet.
PAROLES
Ce soir nous sommes septembre
Et j'ai fermé ma chambre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus
Là-haut un oiseau passe comme une dédicace
Dans le ciel
Je t'aimais tant Hélène
Il faut se quitter
Les avions partiront sans nous
Je ne sais plus t'aimer Hélène
Avant dans la maison
J'aimais quand nous vivions
Comme dans un dessin d'enfant
Tu ne m'aimes plus
Je regarde le soir tomber dans les miroirs
C'est ma vie
C'est mieux ainsi Hélène
C'était l'amour sans amitié
Il va falloir changer de mémoire
Je ne t'écrirai plus Hélène
L'histoire n'est plus à suivre
Et j'ai fermé le livre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus
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dimanche 3 mai 2020
IDIR - Lettre à ma fille
Idir et sa fille aux Trophées des Arts Afro-Caribéens 2010
Realisation Miguel Octave
PAROLES
Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir,
Ajuster ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir
Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison
Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon.
Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi
Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit
C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit ni trop fort ni tout bas
Mais tu sais ma fille, chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.
Je t'ai élevée de mon mieux et j'ai toujours fait attention
À perpétuer les règles, à respecter la tradition
Comme l'ont fait mes parents (crois-moi sans riposter)
Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée.
Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres
Mais étais-ce pour ton bien ? Ou pour faire comme les autres ?
Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse :
C'est moi qui t'ai élevée, mais es-tu seulement « heureuse » ?
Je sais que je suis sévère, et nombreux sont les interdits :
Tu rentres tout de suite après l'école et ne sort jamais le samedi
Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée :
« Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser ? »
Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève
Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres ?
Tout ça je me le demande, mais jamais en face de toi
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas…
Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent ?
Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent ?
Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux,
Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux…
J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde !
Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces désirs qui t'inondent
J'veux qu'tu ries, j'veux qu'tu sortes, j'veux qu'tu parles l'amour
J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans,
Au moins pour quelques jours…
Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments,
Mais si j'écris cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement,
Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas,
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.
LE MONDE - Le chanteur Idir, l’un des principaux ambassadeurs de la chanson kabyle, est mort
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