PAROLES
Nous nous sommes connus de l'été à l'été
Professeurs disparus, mais au fond, à jamais
Car si je parle et j'écris, si je sais qui je suis
Si j'explique et conçois, si ma vie se construit
Si j'ai le cœur qui chante, et des mots qui dessinent
Si mon esprit invente, si mes doigts imaginent
C'est parce que vous avez su nous montrer la voie
Et sans vous avoir eus
On ne grandirait pas
Et quand vous aviez tort, oui, vous aviez raison
Vous n'étiez que l'effort, et nous, un peu trop cons
Mais vous gardiez l'espoir, vous n'étiez que patience
Au-delà du devoir, vous nous faisiez confiance
Vous avez cru en nous quand personne n'y croyait
Vous pensiez malgré tout qu'il fallait tout donner
Et parfois vous avez remplacé nos parents
Vous nous avez aimés
Comme on aime son enfant
On a été ingrats, on a été odieux
On était arrogants, idiots et capricieux
Mais jamais, non, jamais vous nous laissiez tomber
Non jamais, non, jamais vous nous abandonniez
Car c'est inscrit en vous, gravé dans vos entrailles
Envers et contre tout, toujours vaille que vaille
Car aider un enfant, c'est aider l'univers
C'est d'en faire des parents
De meilleurs pères et mères
Il fallait, mon enfant, pour que je le comprenne
Il fallait, mon enfant, pour qu'enfin je l'apprenne
Pour que tout soit limpide et clair en une seconde
Votre métier est bien
L'un des plus beaux du monde
Nous nous sommes connus de l'été à l'été
Si vite disparus
Mais au fond, à jamais