Chanteurs, chanteuses et groupes par ordre alphabétique...

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dimanche 28 octobre 2018

JULIETTE / PIERRE BACHELET - Les corons

Superbe reprise !
«La chanteuse a présenté le résultat dans Boomerang, l’émission culturelle de France Inter. En piano-voix, Juliette livre une interprétation délicate de cet hymne du Nord, renouvelant l’émotion que ce titre charrie avec lui immanquablement. «  J’en ai fait une chanson de transmission, parce que ce monde est en train de disparaître  », explique l’artiste en préambule.»
MERCI: http://lavdn.lavoixdunord.fr/475792/article/2018-10-24/la-chanteuse-juliette-signe-une-touchante-reprise-des-corons-de-pierre-bachelet

OCTOBRE 2018


PAROLES

Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond

Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu

J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis

Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond

Et c'était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j'avais des terrils à défaut de montagnes
D'en haut je voyais la campagne

Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis

Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond

Y avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaurès
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose

Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C'est avec eux que j'ai compris

Au nord, c'étaient les corons
La terre, c'était le charbon
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond
Le ciel, c'était l'horizon
Les hommes, des mineurs de fond

1982

KENDJI GIRAC - Les yeux de la mama


 
PAROLES

Quand j’ai froid, elle se fait lumière
Comme un soleil dans l’existence
Quand j’ai mal, elle se fait prière
Elle me dit tout dans un silence
Quand je souffre, elle souffre avec moi
Quand je ris, elle rit aux éclats
Mes chansons sont souvent pour elle
Elle sera toujours ma merveille

Quand je n’suis pas à la hauteur
Elle m’élève plus haut que le ciel
Elle est la splendeur des splendeurs
Elle est la sève, elle est le miel
C’est son sang qui coule dans mes veines
Et des souvenirs par centaines
Bercent mon cœur de mille étoiles
Elle est ma quête, elle est mon Graal

REFRAIN
Oh mon Dieu, laissez-les moi
Les beaux yeux de la Mama
Enlevez-moi même tout le reste
Mais pas la douceur de ses gestes
Elle m’a porté avant le monde
Elle me porte encore chaque seconde
Elle m’emportera avec elle
Je lui serai toujours fidèle

Quand je me blesse elle est douceur
Comme une caresse dans l’existence
Quand j’abandonne elle devient lionne
Et me relève avec patience
Quand j’ai la folie des grandeurs
Elle me ramène sans me faire mal
Elle est dans ce monde infernal
Mon étoile parmi les étoiles

REFRAIN

samedi 20 octobre 2018

ÉRIC FRASIAK - Le jardin de Papa




PAROLES

Si tu voyais le jardin dans l’état
Ça te ferait comme du chagrin, du tracas
Tout ce qui pousse de travers, t’aimerais pas
T’aurais pas laissé faire en tout cas

Y a l’hiver qui se ramène à grand pas
Un temps de chien dans ma peine, il fait froid
Ta Pologne saura rien de tout ça
Mais c’est vrai que c’est si loin ce temps-là

La la la...

T’as traversé la vie sans que ça se voit
Sans jamais faire un bruit, un faux pas
Maman serait pas d’accord avec moi
Des fois vous faisiez fort, chien et chat

Ton camion, ta casquette, tes dadas
Ça repasse dans ma tête je les vois
Mes cinq ans que tu soulèves, tes hourras
Et mon rire qui s’élève aux éclats

La la la...

C’est comment vu de là-haut, ça fait quoi ?
Est-ce que tous nos petits mots, tu les reçois ?
Y a tout le monde ici qui pense à toi
Dans ton ciel bleu et gris, où que tu sois

Elle continue, la vie, c’est comme ça
Et cette année de l’eau de vie, t’en feras pas
Tu croyais au Bon Dieu, si tu le vois
Dis-lui de faire un peu mieux une autre fois

La la la...

Cette chanson comme les autres s’envolera
Pas un ange, un apôtre te la chantera
Les morts dans les cimetières ça repousse pas
On les met dans la terre, puis voilà

Si tu voyais le jardin dans l’état
Ça te ferait comme du chagrin, du tracas
Une des graines que t’as semé, c’était moi
Et tu vas lui manquer, mon Papa



vendredi 19 octobre 2018

ARTUAN DE LIERRÉE - La roue de fortune

© Nadia Mauléon



«Le groupe Artuan de Lierrée, influencé par Yann Tiersen, Erik Satie, Kurt Weill, navigue sur des atmosphères classique et rock.
Cet ensemble limousin invité au Printemps de Bourges a réalisé son album « Aquarium » avec la Collection 1001 Notes.
Il dévoile son nouveau projet « Les Arcanes », une création musicale et visuelle.
Vingt-et-une pièces inspirées du célèbre tarot divinatoire de Marseille, pour un concert mystique entre musique ancienne, post-rock et minimalisme.

Aurélien Terrade • Compositions, guitare, claviers
Simon Bessaguet • Cor d’harmonie, basse électrique
Thibault Chaumeil • Clarinette, percussions
Thomas Delpérié • Batterie, guitare
Baptiste Lherbeil • Vielle à roue, trombone
Clément Bernis • Création vidéo et réalisation
Lapin Blanc • Images vidéo
Clip réalisé avec le soutien de la SPEDIDAM»

MERCI

dimanche 7 octobre 2018

CHARLES AZNAVOUR - Comme ils disent



 
1972 
 PAROLES

J'habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement, rue Sarasate.
J'ai pour me tenir compagnie
Une tortue, deux canaris et une chatte.
Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marché et la cuisine.
Je range, je lave et j'essuie,
À l'occasion je pique aussi à la machine.
Le travail ne me fait pas peur,
Je suis un peu décorateur, un peu styliste,
Mais mon vrai métier, c'est la nuit
Que je l'exerce travesti, je suis artiste.
J'ai un numéro très spécial
Qui finit en nu intégral après strip-tease,
Et dans la salle je vois que
Les mâles n'en croient pas leurs yeux.
Je suis un homme oh! Comme ils disent...
Vers les trois heures du matin,
On va manger entre copains de tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là, on s'en donne à cœur joie et sans complexe.
On déballe des vérités
Sur des gens qu'on a dans le nez, on les lapide.
Mais on le fait avec humour
Enrobé dans des calembours mouillés d'acide
On rencontre des attardés
Qui pour épater leurs tablées marchent et ondulent
Singeant ce qu'ils croient être nous
Et se couvrent, les pauvres fous, de ridicule.
Ça gesticule et parle fort,
Ça joue les divas, les ténors de la bêtise.
Moi, les lazzi, les quolibets
Me laissent froid puisque c'est vrai.
Je suis un homme oh! Comme ils disent...
À l'heure où naît un jour nouveau,
Je rentre retrouver mon lot de solitude.
J'ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux de lassitude.
Je me couche mais ne dors pas.
Je pense à mes amours sans joie si dérisoires.
À ce garçon beau comme un dieu
Qui sans rien faire a mis le feu à ma mémoire.
Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret, mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps au lit des femmes.
Nul n'a le droit en vérité
De me juger, de me blâmer et je précise
Que c'est bien la nature qui est seule responsable si
Je suis un homme oh! Comme ils disent...

lundi 1 octobre 2018

CHARLES AZNAVOUR - Hier encore


1924-2018
«Les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis en terre»




PAROLES
Hier encore, j'avais vingt ans, je caressais le temps
et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps
J'ai fait tant de projets qui sont restés en l'air
J'ai fondé tant d'espoirs qui se sont envolés
Que je reste perdu, ne sachant où aller
Les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis en terre
Hier encore, j'avais vingt ans, je gaspillais le temps
En croyant l'arrêter
Et pour le retenir, même le devancer
Je n'ai fait que courir et me suis essoufflé
Ignorant le passé, conjuguant au futur
Je précédais de moi toute conversation
Et donnais mon avis que je voulais le bon
Pour critiquer le monde avec désinvolture
Hier encore, j'avais vingt ans mais j'ai perdu mon temps
À faire des folies
Qui me laissent au fond rien de vraiment précis
Que quelques rides au front et la peur de l'ennui
Car mes amours sont mortes avant que d'exister
Mes amis sont partis et ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie et mes jeunes années
Du meilleur et du pire en jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires et j'ai glacé mes pleurs
Où sont-ils à présent?
À présent
Mes vingt ans