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mercredi 28 mars 2018

JEAN FERRAT et ARAGON - Un jour un jour

28 mars 2018 
Hommage national au colonel Arnaud Beltrame.












Aragon et Jean Ferrat

PAROLES

Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux
À Grenade aujourd'hui surgit devant le crime

Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue

Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Ah, je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais, je voyais l'avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages

Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché

Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles

Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jetés ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou

Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche


Louis Aragon félicite Jean Ferrat dans sa loge à Bobino, en 1965.

mardi 20 mars 2018

HUGUES AUFRAY - Dès que le printemps revient

 88 printemps!



PAROLES

Les filles sont jolies
Dès que le printemps est là      bis
Mais les serments s'oublient
Dès que le printemps s'en va      bis
Là-bas dans la prairie
J'attends toujours, mais en vain
Une fille en organdi
Dès que le printemps revient.      bis

Je repense à ses yeux
Dès que le printemps est là      bis
Je revois nos adieux
Dès que le printemps s'en va      bis
Mais son image rôde
Au détour de mon chemin
Quand les soirées se font chaudes
Dès que le printemps revient.      bis

REFRAIN
Non, le temps n'y fait rien
Oh non, le temps n'y peut rien

Je crois la retrouver
Dès que le printemps est là      bis
Je cesse d'y rêver
Dès que le printemps s'en va      bis
Après bien des hivers
Pourtant mon cœur se souvient
Comme si c'était hier
Dès que le printemps revient.      bis

REFRAIN 

Parfois je veux mourir
Dès que le printemps est là      bis
Je crois toujours guérir
Dès que le printemps s'en va      bis
Mais je sens la brûlure
D'une douleur qui m'étreint
Comme une ancienne blessure
Dès que le printemps revient       bis
Dès que le printemps revient       bis

DANIEL GUICHARD - Mon vieux

Une chanson de 1974 ... intemporelle ...




 PAROLES

Dans son vieux pardessus râpé
Il s'en allait l'hiver, l'été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux.

Y avait qu'un dimanche par semaine
Les autres jours, c'était la graine
Qu'il allait gagner comme on peut
Mon vieux.

L'été, on allait voir la mer
Tu vois, c'était pas la misère
C'était pas non plus le paradis
Hé oui tant pis.

Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
Le même autobus de banlieue
Mon vieux.

Le soir en rentrant du boulot
Il s'asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux.

Les dimanches étaient monotones
On ne recevait jamais personne
Ça ne le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux.

Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l'entendait gueuler un peu
Mon vieux.

Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux.

Chez nous, y avait pas la télé
C'est dehors que j'allais chercher
Pendant quelques heures l'évasion
Je sais, c'est con!

Dire que j'ai passé des années
À côté de lui sans le regarder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux.

J'aurais pu, c'était pas malin,
Faire avec lui un bout d'chemin
Ça l'aurait peut-être rendu heureux
Mon vieux.

Mais quand on a juste quinze ans
On n'a pas le cœur assez grand
Pour y loger toutes ces choses-là
Tu vois.

Maintenant qu'il est loin d'ici
En pensant à tout ça, j'me dis
"J'aimerais bien qu'il soit près de moi"
PAPA...

vendredi 16 mars 2018

BÉNABAR - Feu de joie



PAROLES

Allumons un feu
Avec ce qui ne va pas
Ce qui rend malheureux
Brûlons tout ça
Réduisons en cendres
Les blessures
Réduisons ensemble
Nos fractures

Et ce sera , tu verras,
Un feu de joie
Et ce sera , tu verras,
Un feu de joie

La la la

Pour remplacer les bûches
Les reproches crétins
Leurs minables embûches
Crameront bien
Feu d'artifice
Si l'on jette dedans
Amitiés factices
Amours décevants

Et ce sera , tu verras,
Un feu de joie
Et ce sera , tu verras,
Un feu de joie
Un feu de joie

La la la

Vois comme s'enflamme
Ce qui nous consommait
Soyons pyromanes
Des entraves qu'on avait
Nos regrets , des étincelles
Chagrins follets, crépitent au ciel
Remords stériles , enfumés
L'inutile, dans le brasier

Et ce sera , tu verras,
Un feu de joie
Et ce sera , tu verras,
Un feu de joie
Un feu de joie

jeudi 15 mars 2018

CLARA LUCIANI - La grenade




PAROLES

Hé toi
Qu'est-ce que tu regardes ?
T'as jamais vu une femme qui se bat ?
Suis-moi
Dans la ville blafarde
Et je te montrerai
Comme je mors, comme j'aboie 

REFRAIN
Prends garde 
Sous mon sein la grenade 
Sous mon sein-là regarde 
Sous mon sein la grenade 
Prends garde 
Sous mon sein la grenade 
Sous mon sein-là regarde 
Sous mon sein la grenade 

Hé toi
Mais qu'est-ce que tu crois ?
Je ne suis qu'un animal
Déguisé en madone
Hé toi
Je pourrais te faire mal
Je pourrais te blesser, oui
Dans la nuit qui frissonne

REFRAIN

Hé toi
Qu'est-ce que tu t'imagines ?
Je suis aussi vorace
Aussi vivante que toi
Sais-tu
Que là sous ma poitrine
Une rage sommeille
Que tu ne soupçonnes pas ?

REFRAIN

Prends garde


"Hé toi, qu’est-ce que tu regardes ?", commence-t-elle par chanter, conquérante. En se servant de l’image maternelle du sein, Clara Luciani détruit avec brio les clichés sur une féminité fragile pour affirmer une féminité explosive, offensive, puissante comme une grenade. Elle explique :

"En écrivant cette chanson, je voulais exprimer que derrière le fantasme rassurant de la femme-madone, que derrière la rondeur, la douceur du sein qui est le symbole suprême de la féminité et de la fécondité, pouvaient se cacher une rage de vivre, une force et une violence égales ou supérieures à celles des hommes. Il faudrait penser à abolir cette vision de la femme que beaucoup ont encore aujourd’hui : non, nous ne se sommes pas de pauvres petites poupées vulnérables et muettes."
MERCI: http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/clip-clara-luciani-la-grenade/

EMMANUEL KERNER

samedi 10 mars 2018

JEAN-PIERRE FERLAND - Je reviens chez nous




PAROLES
Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris

Ma mie, l'hiver est à l'envers
Ne t'en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord

Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout

La Seine a repris ses vingt berges
Malgré les lourdes giboulées
Si j'ai du frimas sur les lèvres
C'est que je veille à ses côtés

Ma mie, j'ai le cœur à l'envers
Le temps ravive le cerfeuil
Je ne veux pas être tout seul
Quand l'hiver tournera de l'œil

Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout

Je rapporte avec mes bagages
Un goût qui m'était étranger
Moitié dompté, moitié sauvage
C'est l'amour de mon potager

Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout

Fais du feu dans la cheminée
Je rentre chez moi
Et si l'hiver est trop buté
On hibernera.


1968


Gaubertin, février 2018
Photos de José Maria Laura

vendredi 9 mars 2018

GEORGES BRASSENS - Les Passantes




PAROLES

Poème d'Antoine Pol

Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

À celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main

À celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

jeudi 1 mars 2018

SALVATORE ADAMO - Tombe la neige

En 1963...



PAROLES

Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon cœur  s'habille de noir

Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L'oiseau sur la branche
Pleure le sortilège

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège

La la la
Hum hum hum

Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir

Triste certitude
Le froid et l'absence
Cet odieux silence
Blanche solitude

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
Mais tombe la neige
Impassible manège

La la la
Hum hum hum
La la la
Hum hum hum