Chanteurs, chanteuses et groupes par ordre alphabétique...

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jeudi 24 novembre 2016

LÉO FERRÉ - vingt ans

Un de ses derniers concerts... 1988

PAROLES

Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérience des parents
On se fout du tiers comme du quart
On prend le bonheur toujours en retard
Quand on aime c'est pour toute la vie
Cette vie qui dure l'espace d'un cri
D'une permanente ou d'un blue jean
Et pour le reste on imagine

Pour tout bagage on a sa gueule
Quand elle est bath ça va tout seul
Quand elle est moche on s'habitue
On se dit qu'on est pas mal foutu
On bat son destin comme les brêmes
On touche à tout on dit: "Je t'aime"
Qu'on soit de la Balance ou du Lion
On s'en balance on est des lions ...

Pour tout bagage on a vingt ans
On a des réserves de printemps
Qu'on jetterait comme des miettes de pain
À des oiseaux sur le chemin
Quand on aime c'est jusqu'à la mort
On meurt souvent et puis l'on sort
On va griller une cigarette
L'amour ça se prend et puis ça se jette

Pour tout bagage on a sa gueule
Qui cause des fois quand on est seul
C'est ce qu'on appelle la voix du dedans
Ça fait parfois un de ces boucans ...
Pas moyen de tourner le bouton
De cette radio, on est marron
On passe à l'examen de minuit
Et quand on pleure on dit qu'on rit ...

Pour tout bagage on a vingt ans
On a une rose au bout des dents
Qui vit l'espace d'un soupir
Et qui vous pique avant de mourir
Quand on aime c'est pour tout ou rien
C'est jamais tout, c'est jamais rien
Ce rien qui fait sonner la vie
Comme un réveil au coin du lit

Pour tout bagage on a sa gueule
Devant la glace quand on est seul
Qu'on ait été chouette ou tordu
Avec les ans tout est foutu
Alors on maquille le problème
On se dit qu'y a pas d'âge pour qui s'aime
Et en cherchant son cœur d'enfant
On dit qu'on a toujours vingt ans ...

MAXIME LE FORESTIER - L'homme au bouquet: «Que cache donc cet humain qui respire avec nous ?»

Avec la participation de Daniel Auteuil


PAROLES
Un bouquet d'fleurs à la main, il sort du magasin, il avance de bon cœur
Où va donc cet humain qui porte un bouquet d'fleurs ?
Où va donc cet humain qui porte un bouquet d'fleurs ?
Vers quel rencard, quel amant dans l'placard ?
Quelle inconnue dans la toile entrevue ?
Quelle fête des mères ? Quel ami sincère ?
Quelle moitié d'aveu, quel amour qui flanche ?
Quel drôle de cheveu sur sa manche ?
Où va donc cet humain qui croit qu'on est dimanche ?
Où va donc cet humain qui croit qu'on est dimanche ?
Un bouquet d'fleurs à la main, il connaît l'chemin, il avance de bon cœur
Qu'attend donc cet humain qui porte un bouquet d'fleurs  ?
Qu'attend donc cet humain qui porte un bouquet d'fleurs  ?
Quel genre de fête, quel anneau dans la tête ?
Quel cœur qui bat et n'attendait que ça ?
Sur quelle blessure ? Quel trou dans un mur ?
Pour quel adieu, pour décorer quel dieu ?
En vue d'assouvir quel désir ?
Qu'attend donc cet humain qu'est fait pour le plaisir ?
Qu'attend donc cet humain qu'est fait pour le plaisir ?
(Instrumental)
Un bouquet d'fleurs à la main, il connaît l'chemin, il avance de bon cœur
Que cache donc cet humain qui porte un bouquet d'fleurs ?
Que cache donc cet humain qui porte un bouquet d'fleurs ?
Il marche pas vite, c'est pas des marguerites
Il presse le pas, c'est pas des camélias
Il marque une pause, il a pas pris des roses
Ses neurones agissent, c'est pas du cannabis
C'est pas l'temps du tout des coucous
Que cache donc cet humain qui respire avec nous ?
Que cache donc cet humain qui respire avec nous ?
Un bouquet d'fleurs à la main, il sait trop l'chemin, il va rentrer chez lui
Pourquoi donc cet humain s'est acheté des soucis ?
Pourquoi donc cet humain s'est acheté des soucis ?
....................
souci, nom masculin
MERCI: http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/souci/

Les soucis de notre jardin...

STROMAE - Formidable

Un clip entièrement tourné en caméra cachée!
Observons les réactions!
PAROLES

Formidable (Ceci n'est pas une leçon)

Formidable, formidable
Tu étais formidable, j'étais fort minable,
Nous étions formidables,
Formidable,
Tu étais formidable,
J'étais fort minable,
Nous étions formidables.

Eh, l'bébé, oups : mademoiselle,
Je vais pas vous draguer, promis, juré,
J'suis célibataire et depuis hier putain,
J'peux pas faire d'enfants, mais bon, c'est pas... eh, reviens !
5 minutes quoi, j't'ai pas insulté, j'suis poli, courtois,
Et un peu fort bourré et pour les mecs comme moi
Vous avez autre chose à faire, vous m'pourriez vu hier
Où j'étais

Formidable, formidable
Tu étais formidable, j'étais fort minable,
Nous étions formidables,
Formidable,
Tu étais formidable, j'étais fort minable,
Nous étions formidables.

Eh tu t'es regardé, tu t'crois beau
Parce que tu t'es marié ?!
Mais c'est qu'un anneau, mec, t'emballes pas,
Elle va t'larguer comme elles font chaque fois,
Et puis l'autre fille, tu lui en a parlé ?
Si tu veux je lui dis, comme ça c'est réglé,
Et au p'tit aussi, enfin si vous en avez,
Attends 3 ans, 7 ans et là vous verrez
Si c'est

Formidable, formidable,
Tu étais formidable, j'étais fort minable,
Nous étions formidables,
Formidable,
Tu étais formidable, et j'étais fort minable,
Nous étions formidables.

Et, petite, oh, pardon : petit,
Tu sais dans la vie y'a ni méchant ni gentil,
Si maman est chiante, c'est qu'elle a peur d'être mamie,
Si papa trompe maman, c'est parce que maman vieillit, tiens !
Pourquoi t'es tout rouge? Beh, reviens, gamin,
Et qu'est-ce que vous avez tous
A me regarder comme un singe, vous ?
Ah, oui, vous êtes saints, vous,
Bande de macaques !
Donnez moi un bébé singe, il sera

Formidable, formidable
Tu étais formidable, j'étais fort minable,
Nous étions formidables,
Formidable,
Tu étais formidable, j'étais fort minable,
Nous étions formidables

lundi 14 novembre 2016

INDOCHINE - J'ai demandé à la lune



PAROLES
J’ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s’est moquée de moi
Et comme le ciel n’avait pas fière allure
Et que je ne guérissais pas
Je me suis dit quelle infortune
Et la lune s’est moquée de moi

REFRAIN
J’ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m’a dit «j’ai pas l’habitude
De m’occuper des cas comme ça»
Et toi et moi
On était tellement sûr
Et on se disait quelquefois
Que c’était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas

Je n’ai pas grand chose à te dire
Et pas grand chose pour te faire rire
Car j’imagine toujours le pire
Et le meilleur me fait souffrir

REFRAIN

vendredi 11 novembre 2016

GRAEME ALLWRIGHT - L'étranger



PAROLES
Tous les hommes que tu as connus
Te disaient qu'ils ne voulaient plus
Donner les cartes pris comme dans un piège
C'est dur de retenir la main
D'un homme qui cherche plus loin
Qui veut atteindre le ciel pour se livrer
Et qui veut atteindre le ciel pour se livrer

Puis ramassant les cartes
Qui sont restées là sur la table
Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire
Comme tous les joueurs il cherchait
La carte qui est si délirante
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre

Un jour penché à ta fenêtre
Il te dira qu'il veut renaître
Au monde que ta tendresse lui cache
Et sortant de son portefeuille
Un vieil horaire de train, il dit:
Je t'avais prévenue je suis étranger
Je t'avais prévenue je suis étranger

Maintenant un autre étranger
Semble vouloir que tu ignores ses rêves
Comme s'ils étaient le fardeau d'quelqu'un d'autre
Tu as vu cet homme déjà
Donner les cartes avec son bras en or
Mais maintenant tu vois sa main est figée
Oui maintenant tu vois sa main est figée

Mais tu n'aimes pas regarder
Un autre homme fatigué
Déposer toutes ses cartes comme une défaite
Tandis qu'il rêve jusqu'au sommeil
Dans l'ombre tu vois comme une fumée
Une route qui monte derrière sa tête
Une route qui monte derrière sa tête

Tu lui dis d'entrer et de s'asseoir
Mais en te retournant tu vois
Que la porte de ta chambre reste ouverte
Et quand tu prends sa main, il dit
N'aie pas peur ma tendre amie
Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger
Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger

J'ai attendu toujours certain
De te revoir entre les trains
Bientôt il va falloir en prendre un autre
Oh je n'ai jamais eu, tu sais
Pas le moindre plan secret
Ni personne pour me conduire
Et tu te demandes ce qu'il cherche à dire
Oui tu te demandes ce qu'il veut dire

En bas au bord du fleuve demain
Je t'attendrai si tu veux bien
Là tout près du pont qu'ils construisent
Puis quitte le quai pour un wagon-lit
Tu sais qu'il cherche un autre abri
Qu'il n'avait jamais été un étranger
Qu'il n'avait jamais été un étranger

Et tu dis d'accord, le pont ou bien ailleurs, je viendrai

Puis ramassant les cartes
qui sont restées là sur la table
Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire
Comme tous les joueurs il cherchait
La carte qui est si délirante
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre

Un jour penché à ta fenêtre
Il te dira qu'il veut renaître
Au monde que ta tendresse lui cache
Et sortant de son portefeuille
Un vieil horaire de train, il dit:
Je t'avais prévenue je suis étranger
Je t'avais prévenue je suis étranger...

GRAEME ALLWRIGHT - Il faut que je m'en aille






PAROLES

Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poing, des coups de sang
Mais qu'à c'la n'tienne: c'est pas fini
On peut chanter quand le verre est bien rempli

Buvons encore une dernière fois
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

Et souviens-toi de cet été
La première fois qu'on s'est saoulés
Tu m'as ramené à la maison
En chantant, on marchait à reculons

Buvons encore une dernière fois
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

Je suis parti changer d'étoile
Sur un navire, j'ai mis la voile
Pour n'être plus qu'un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait

Buvons encore une dernière fois
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Je m'ennuie pas, mais il faut que je m'en aille

J't'ai raconté mon mariage
À la mairie d'un p'tit village
Je rigolais dans mon plastron
Quand le maire essayait d'prononcer mon nom

Buvons encore une dernière fois
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

J'n'ai pas écrit toutes ces années
Et toi aussi, t'es marié(e)
T'as trois enfants à faire manger
Mais j'en ai cinq, si ça peut te consoler

Buvons encore une dernière fois
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

mardi 8 novembre 2016

DAMIEN SAEZ - Les Enfants Paradis

 « Les enfants paradis » rend hommage aux victimes du Bataclan.

PAROLES
Ils étaient des sourires, ils étaient des sanglots
Ils étaient de ces rires que font les chants d’oiseaux
Ils étaient des matins quand on va bord de mer
Ils étaient cœur chagrin, ils étaient cœur lumière
Ils étaient des poèmes, ils étaient des oiseaux
Ils étaient des je t’aime qu’on dit bord du ruisseau
Ils étaient du café, ils étaient du bistrot
Ils étaient étrangers, ils étaient sans drapeau
Ils étaient de Paris, ils étaient de province
Ils étaient cœurs de pluie qui font cœurs qui grincent
Ils étaient pleins de vie, avaient l’œil du printemps
Ils étaient cœurs qui rient quand le ciel est pleurant
Ils étaient des promesses, ils étaient devenir
Ils étaient bien trop jeunes oui pour devoir partir
Ils étaient fils d’Orient ou fils de l’Occident
Enfants du paradis, enfants du Bataclan
Ils étaient cœur français ou international
Ils étaient la rosée qui pleure dessous le châle
Ils étaient des promesses, ils étaient des bourgeons
Qui font monter tristesse, ils étaient des chansons
Ils étaient des familles, ils étaient des amis
Ils étaient ce qui brille dans le ciel de la nuit
Ils étaient amoureux ceux qui se sont blottis
L’un contre l’autre à deux, contre la tyrannie
Ils étaient comme toi, ils étaient comme moi
Ils n’étaient pas guerriers mais sont morts au combat
Ils étaient cœur d’amour, ils étaient cœur qui bat
Puis qui battra toujours même en-dessous la croix
Ils étaient ces amis que je connaissais pas
Ils étaient mon pays et puis le tien je crois
Ils resteront Paris, Paris se souviendra
Toujours de ces amis, la lumière brillera
Ils s’appelaient je t’aime, ils s’appelaient jeunesse
Ils s’appelaient poème, ils s’appelaient tendresse
Ils s’appelaient frangine, ils s’appelaient frangin
Ils s’appelaient gamine, ils s’appelaient gamin
Ils s’appelaient la joie et puis la non violence
Ils s’appelaient, je crois, les enfants de la France
De tous les horizons puis de tous les prénoms
Ils s’appelaient amour, s’appelaient l’horizon
Ils s’appelaient Jacques Brel puis je crois Barbara
Ils s’appelaient le ciel, ils s’appelaient pourquoi
Toujours ici sommeille l’horreur au creux du bois
Qui rejoint l’éternel va l’innocent je crois
Ils étaient poing levé, ils étaient nos concerts
Ils étaient cœurs serrés oui face aux tortionnaires
Ils étaient cœur d’œillets, des fleurs face au fusil
À nos cœurs endeuillés nous pleurons nos amis
À l’innocent qu’on tue, oui, tombé sous les balles
Au soldat inconnu sous l’horreur des mitrailles
Si sont les lettres mortes, les cantiques du chagrin
Puisque frappe à la porte les plaines de Verdun
Si sont tombés ce soir, en ce vendredi noir,
Les frères de mon pays, nous laissant désespoir
Mon pays, ta culture est morte, assassinée
Mais tu sais ma culture, non, ne mourra jamais
Toi mon pays Molière, toi mon pays Vinci,
Toi mon pays Voltaire, toi mon pays Valmy
Toi mon pays la Terre, toi mon pays Paris,
Toi mon pays par terre, relève-toi mon pays
Toi mon pays lumière, toi mon pays la vie
Mon pays littéraire, mon pays triste vie
Toi mon pays mes frères, toi frère de mon pays
Comme on chérit sa mère, on chérit sa patrie

mercredi 2 novembre 2016

GAUVAIN SERS - Mon fils est parti au djihad

Gauvain Sers, 15 avril sur sa page facebook : BILLET D’HUMEUR – 
Voilà, aujourd’hui, j’ai terminé une nouvelle chanson. Peut-être quelques petites retouches mais rien de bien méchant. Son titre : « Mon fils est parti au Djihâd ». Je vois déjà les gens faire les gros yeux… Je comprends. Mais toujours est-il que ça faisait un bail que je voulais aborder ce thème. Celui de l’extrémisme religieux, assez difficile à mettre en chanson, faut bien l’admettre. Je crois quand même que c’est important voire primordial d’en parler, même à ma toute petite échelle musicale. Et si ça permettait à quelqu’un quelque part de ne pas faire la plus grande des bêtises ? Et si ça permettait aux plus jeunes de se méfier des prédateurs barbares qui viennent trouver un sens à leur vie, précisément sur ce réseau social. N’est-ce pas aussi l’utilité d’une chanson ? Elle ne sert pas qu’à faire danser, rire ou pleurer. Elle peut tout aussi bien servir à informer et on a fort heureusement le droit de tout aborder avec elle. On est libre.
Ayant lu pas mal de témoignages de parents sous le choc, si j’ai bien compris une chose, c’est que ça pouvait arriver à n’importe qui. N’importe où. Enfants d’ouvriers, de profs, de banquiers. Athée ou pratiquant. Fille ou garçon. Homme ou femme. Solitaire ou non. Tout le monde. Ca peut arriver à tout le monde. Ça méritait bien une chanson nan ? 
G.S.

PAROLES

C’était un gamin comme les autres et c’est tellement dur d’en parler
Je sais qu’au fond tout est de ma faute, comment j’ai pu être aveuglée
Je me repasse tout ce qu’il a dit et tout ce qu’il a pu me cacher
Les longues heures sur son ordi : c’est là qu’ils sont venus le chercher

Et j’ai rien vu, j’en suis malade
Mon fils est parti au djihad
Et j’ai rien vu, j’en suis malade
Mon fils est parti au djihad

Il était comme tous les ados, plutôt gentil et réservé
Jamais une seule personne à dos, un ballon rond au bout des pieds
Il rêvait d’être éducateur avant de se faire endoctriner
Par leurs discours de prédateurs qui flairent la brebis égarée

C’est le cerveau en marmelade
Qu’ mon fils est parti au djihad
C’est le cerveau en marmelade
Mon fils est parti au djihad

C’était un gamin tout normal qui a grandi près de Vesoul
Puis la conversion radicale, le nouveau nom qui en découle
Je ne souhaite ça à aucune mère, c’est l’aller simple pour l’enfer
Je peux pas croire ce qu’il a fait, j’peux même pas r'faire son lit défait

Croyant aider des jeunes malades,
Mon fils est parti au djihad
Croyant aider des jeunes malades,
Mon fils est parti au djihad

Il avait l’âge des premières clopes et toute ma vie s’est arrêtée
Quand j’ai découvert cette enveloppe : Maman il faut pas t’inquiéter
Je pars aider les jeunes Syriens, promis, je t’écrirai bientôt, je t’aime fort
Et puis, plus rien, plus de nouvelles, silence radio

Je m’revois pleurer à la brigade
Mon fils est parti au djihad
Je m’revois pleurer à la brigade
Mon fils est parti au djihad

Mais merde, c’était rien qu’un gamin et hors de ma vue cette photo
Avec un fusil à la main, c’est pas lui, pas mon Pierrot
Lui qui avait horreur du sang, lui qui aimait les jolies phrases
Il a tué des innocents, ils en ont fait un kamikaze

Il s’est fait sauter à Bagdad
Mon fils est mort au djihad
Il s’est fait sauter à Bagdad
Mon fils est mort au djihad