vendredi 22 février 2019
GAUVAIN SERS - Les Oubliés
«(...) Ça coulait de source qu'on devait le tourner là où le symbole serait le plus fort, c'est à dire dans une salle de classe. Et pas n'importe laquelle. Celle de Jean-Luc Massalon, l'instituteur qui m'a envoyé sa bouteille à la mer il y a presque un an et sans qui cette chanson n'existerait pas. Sachez aussi que les enfants qui apparaissent sont ceux qui sont concernés par la fermeture de l'école. C'était important pour moi de ne pas faire appel à des comédiens, cette chanson étant malheureusement le reflet d'une triste réalité pour beaucoup de villes et de villages. Merci au génial réalisateur Sylvain Bergère, merci à Jean-Luc et à tous ses élèves d'être si bouleversants et merci à vous pour votre fidélité. J'espère que ce clip vous plaira et qu'il voyagera aux quatre coins du pays...» Gauvin Sers
... et hors du pays également, au Portugal, par exemple!
On est les oubliés
La campagne, les paumés,
Les trop loin de Lisbonne ...
Merci!
José Maria Laura
PAROLES
Devant le portail vert
De son école primaire
On l'reconnait tout d'suite
Toujours la même dégaine
Avec son pull en laine
On sait qu'il est instit'
Il pleure la fermeture
À la rentrée future
De ses deux dernières classes
Y paraît qu'le motif
C'est le manque d'effectif
Mais on sait bien c'qui s'passe
REFRAIN
On est les oubliés
La campagne, les paumés
Les trop loin de Paris
Le cadet d'leurs soucis
À vouloir regrouper
Les cantons d'à côté
En trente élèves par salle
Cette même philosophie
Qui transforme le pays
En un centre commercial
Ça leur a pas suffi
Qu'on ait plus d'épicerie
Qu'les médecins s'fassent la malle
Y a plus personne en ville
Y a que les banques qui brillent
Dans la rue principale
REFRAIN
Qu'il est triste le patelin
Avec tous ces ronds-points
Qui font tourner les têtes
Qu'il est triste le préau
Sans les cris des marmots
Les ballons dans les fenêtres
Même la p'tite boulangère
Se demande c'qu'elle va faire
De ses bonbecs qui collent
Même la voisine d'en face
Elle a peur, ça l'angoisse
Ce silence dans l'école
REFRAIN
Quand dans les plus hautes sphères
Couloirs du ministère
Les élèves sont des chiffres
Y a des gens sur l'terrain
De la craie plein les mains
Qu'on prend pour des sous-fifres
Ceux qui ferment les écoles
Les cravatés du col
Sont bien souvent de ceux
Ceux qui n'verront jamais
Ni de loin ni de près
Un enfant dans les yeux
REFRAIN
On est troisième couteau
Dernière part du gâteau
La campagne, les paumés
On est les oubliés
Devant le portail vert
De son école primaire
Y a l'instit' du village
Toute sa vie, des gamins
Leur construire un lendemain
Il doit tourner la page
On est les oubliés
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Des mots justes! Une triste réalité en France mais dans d'autres pays aussi, comme chez moi, au Portugal.
RépondreSupprimer~belle chanson. Bravo!
Il est vrai que cette chanson nous touche particulièrement au Portugal. Merci de votre commentaire (et de votre visite!)
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